Retombées du Comesa : le trafic paralysé à l’ouest de Kinshasa

Mercredi 26 Février 2014 - 16:05

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Un important dispositif sécuritaire a été déployé à travers la ville pour assurer la sécurité des personnalités attendues.

Les temps sont durs pour les habitants de l’ouest de la capitale. Depuis le 25 février, la veille de l’ouverture des assises du Comesa, cette partie de la ville a été littéralement prise d’assaut par les éléments de la garde républicaine et de la police qui s’y sont déployés. Ils étaient visibles dans les différentes artères avec leurs équipements pour sécuriser les différents invités attendus au sommet. Jusque tard la nuit, des délégations ont continué à se relayer en empruntant le Boulevard Lumumba depuis l’aéroport de Ndjili pour déboucher sur le Boulevard du 30 Juin qui débouche sur Kintambo magasin. Les chauffeurs qui exploitent ce tronçon étaient tenus à une conduite exemplaire de peur d’être réprimandés par les policiers commis à la circulation.   

Les sirènes résonnaient encore jusqu’aux heures tardives pour annoncer l’arrivée de tel ou tel chef d’État. Les cortèges qui se relayaient avaient rajouté à l’ambiance. Plusieurs tronçons routiers avaient été carrément interdits de passage à l’image des avenues du Tourisme et de la Montagne qui donnent sur la cité de l’Union africaine dans la commune de Ngaliema réquisitionnée pour abriter les assises. Les automobiles étaient carrément priés de changer d’itinéraire en empruntant d’autres direction. À chacune de deux avenues, un dispositif sécuritaire impressionnant avait été déployé poussant les habitants de cette partie de la capitale à chercher d’autres voies de passage pour atteindre leur domicile. Entre-temps, tous les véhicules qui viennent de Delvaux et UPN étaient priés d’arpenter des avenues secondaires, distantes du rond-point Kintambo-Magasin hyper sécurisé.

Ce qui a donné lieu à des embouteillages montres au grand désenchantement des passagers souvent obligés d'effectuer plusieurs kilomètres à pied, question de gagner du temps. À cela, il faut ajouter l’absence des fameux bus 207 à peine visibles sur certains axes. Les conducteurs de ces engins ont résolu de ne pas se hasarder dans ces périmètres pour ne pas tomber dans les filets des policiers. Conséquence : le transport urbain s’est fait rare dans la ville. Les arrêts de bus étaient bondés. L’on pouvait facilement passer de bonnes heures en attente d’un taxi ou taxi-bus du reste hypothétique. Le calvaire des habitants de l’ouest de la capitale devrait durer pendant les deux jours du sommet, soit du 26 au 28 février. Voilà comment le Comesa aura rythmé la vie des Kinois de l’ouest de la capitale.       

        

Alain Diasso