Revendications sociales : manifestation des agents de l’ex-ATC pour exiger le paiement des arriérés

Mercredi 19 Octobre 2016 - 17:34

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Des retraités et travailleurs de l’ex- Agence trans-congolaise de communications (ATC) réclament le versement des 14 milliards de francs CFA  d’arriérés de salaire et des droits de licenciement. Ceux-ci ont organisé mercredi un concert de casseroles devant le ministère de Finances et du Budget.  

C’est un véritable concert assourdissant qui s’est produit le 19 octobre dernier devant le ministère, non-loin du rond-point Congo pharmacie : des sifflets, des hurlements et des bruits de casseroles. Les manifestants ont également brandi des pancartes sur lesquelles l’on peut lire: « Nous réclamons nos droits »; « 7500 victimes » …    

« Le gouvernement congolais a pris l’engagement depuis 2008 de payer les arriérés de salaire de l’ex-ATC et de l’ex-CNTF. Les autorités ont commencé à payer une partie des arriérés. Mais entre 2013 et 2016 le gouvernement ne paie qu’une petite tranche des arriérés alors qu’il y a des droits qui se sont ajoutés notamment, les droits de licenciement », a décrié un retraité de l’ex- ATC, Jean Claude Boumba.

Un autre manifestant dénonce un manque de volonté de la part des autorités en charge du dossier. « Ce sont les mêmes épisodes qui continuent: le non-respect des accords entre les partenaires sociaux et le ministère des Finances et du Budget », a déclaré Eustache Elenga, président du syndicat ATC- transport fluvial,

Pour ce responsable syndical, le montant des arriérés de salaire s’élève à environ six milliards de francs CFA, les droits de liquidation obtenus en 2014 atteignent les huit milliards. En 2008, un décret présidentiel autorisait la vente de l’ensemble du patrimoine de l’ex-ATC devenue Chantier naval et transport fluvial (CNTF), pour pouvoir liquider les droits et arriérés des travailleurs.  

Il y a des retraités de l’ex-ATC, des retraités de l’ex-CNTF et des travailleurs actifs. Etant donné qu’ils nous ont les maisons et tous le patrimoine de l’ATC et ils ne respectent même pas le décret présidentiel de 2008 qui demande à l’Etat de vendre l’ensemble du patrimoine du CNTF afin d’apurer les sommes dues.

Environ un millier d’ex-travailleurs du port de Pointe-Noire, du port autonome de Brazzaville, du Chemin de fer Congo océan, ainsi que de l’ex- Cntf, sont concernés par ses revendications.

« C’est devenu un jeu de ping-pong : le ministre Calixte Ganongo promet de nous ne recevoir finalement rien. Il y a rupture de dialogue entre le ministère de Fiances et nous », regrette Eustache Elenga visiblement épuisé.

Et à Jean Claude Boumba de s’interroger : « Nous ne sommes plus en activité, nous avons besoin de cet argent pour joindre les deux bouts du mois. C’est inhumain, ce n’est pas l’argent qui manque dans ce pays. Est-ce que c’est six milliards qui manquent dans ce pays ? ». Les manifestants promettent de poursuivre les revendications jusqu’à obtenir gain de cause  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les manifestants devant le ministère des Finances

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