Révision constitutionnelle : la Concertation des ONG de bonne gouvernance appelle à une implication de la population

Dans une conférence de presse tenue le 9 janvier à la résidence Marika, à Kinshasa, par le coordonnateur de cette plate-forme, Oscar Rachidi, et son porte-parole, Timothée Mbuya, la Concertation des ONG de bonne gouvernance a présenté le monitoring de la situation des droits de l’Homme dans le pays dans lequel elle a dénoncé des intimidations, menaces, arrestations en cascade et autres violations des droits de l’Homme des acteurs civils et politiques dans le pays.

Pour cette plate-forme, en effet, ces actes répertoriés sont liés au débat politique de l’heure relatif à la révision de la Constitution et à la possibilité d’un troisième mandat pour le chef de l’État, Joseph Kabila. Et les victimes sont, à en croire ces ONG qui ont produit un document sur ces faits, des personnalités civiles et politiques, pour leur prise de position par rapport à ce sujet.

Ce regroupement note, par ailleurs, que la liste présentée lors de cette activité n’est pas exhaustive mais des cas y répertoriés l’ont été selon un critérium qui comprend la gravité des actes et l’importance de la personne victime.

Attirer l’attention de la population

Pour la Concertation des ONG de bonne gouvernance, cette série d’actes dénoncés vise à terroriser la population afin de s’éviter à manifester. Notant que la communauté internationale est fatiguée de la situation du Congo (justifié notamment par le dégraissement de la Monusco), cette plate-forme appelle la population à manifester. « Si l’on y prend garde, la démocratie en RDC risque d’être une utopie », a souligné Timothée Mbuya. Appelant la population à s’approprier la démocratie et s’impliquer dans la lutte pour son instauration, Oscar Rachidi a noté que la démocratie ou les droits de l’Homme ne sont pas un cadeau donné à quiconque mais c’est la résultante d’une lutte.

Dans les conclusions de ce monitoring, cette plate-forme a noté que la situation des droits de l’Homme en RDC s’est beaucoup dégradée, surtout à l’approche des élections qui se profilent déjà à l’horizon. « La liste des victimes s’allonge et s’allongera tant que rien ne sera fait pour arrêter ces exactions exercées sur des citoyens qui ne font qu’exercer les droits et libertés leur garantis par la Constitution », a souligné ces ONG réunies en synergie.

Ce qui amène la plate-forme à s’éviter à adresser ses recommandations aux dirigeants, étant donné que celles qui leur ont précédemment été adressées n’ont jamais été suivies ni appliquées. Le regroupement a, plutôt, visé la population et les forces sociopolitiques qu’elle a appelées « à s’opposer à toute tentative de révision Constitutionnelle et aux manœuvres de retardement des échéances électorales et de tripatouillage des textes organisationnels des élections ».

La Concertation des ONG de bonne gouvernance, qui compte actuellement plus de dix associations établies sur le territoire congolais, promet de mener ses actions de conscientisation sur toute l’étendue de la République et en appelle à une solidarité de la communauté internationale au peuple congolais afin d’arriver à instaurer une vraie démocratie au Congo au bénéfice de tout le monde.