Revue de presse américaine

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L’Ouganda dévoile son premier bus qui fonctionne à l’énergie solaire, Voice of America, 28 juillet 2016.

Kampala- Un bus solaire décrit par ses responsables ougandais comme le premier en Afrique a fait ses débuts en public. Le bus électrique de Kiira Motors a été dévoilé récemment dans un stade de la capitale ougandaise.

Kayoola est le nom de marque pour le nouveau bus, qui est alimenté par des panneaux solaires sur son toit. Il peut accueillir 35 passagers et son fabricant espère que le Kayoola deviendra le premier bus public en Afrique à être alimenté par le soleil. Les moteurs de ces autobus à propulsion électrique sont complètement silencieux, a déclaré Mario Obuwa, l'ingénieur en chef du projet.

« Ce bus n’a pas de moteur. Ce qui fait fonctionner le bus c’est une machine, une machine de traction alimentée par une batterie, dont les éléments sont connectés au système solaire disposé sur le toit. Nous disposons donc de la batterie qui est le moteur et cela donne une autonomie de 80 kilomètres à pleine charge. Et puis les panneaux solaires permettent un kilométrage supplémentaire de sorte que cela ajoute de l’autonomie au véhicule », a déclaré Obuwa.

Le bus Kayoola peut être rechargé en utilisant l'énergie solaire ou en étant connecté à une source d'énergie électrique. Il ne dégage pas de CO2 polluant pour l'atmosphère. Les autorités ougandaises affirment que le bus Kayoola peut aider à résoudre les embouteillages de Kampala. « En maximisant les options, nous pensons que cela aidera beaucoup à diminuer la congestion urbaine », a déclaré un responsable

Le prix du bus prototype est estimé à plus de 140.000 dollars. Si ce modèle peut être produit en série, le prix baissera et il se vendra pour environ 55.000 dollars l’unité. Cependant, avant que le bus Kayoola roulera sur les routes ougandaises, les clients doivent être patients. Il n'a pas été prévu de date officielle pour sa sortie.

Les Africains, l’ombre d'eux-mêmes, Financial Times, 28 juillet 2016.

Une étude largement médiatisée la semaine dernière a été considérée comme un signe de progrès de l'humanité au cours du siècle écoulé. Le récit qui prévaut est celle d'un monde de personnes toujours plus hautes de taille, avec en tête les hommes néerlandais et les femmes lettonnes, grâce au progrès sans précédent de la nutrition, même si aux États-Unis et ailleurs, beaucoup de gens deviennent plus gros plutôt que plus haut.

Cependant, contrastant avec cette image optimiste, il y a une histoire plus sombre. Non seulement les pays africains ont échoué à faire face à cette élévation de taille au sein du continent le plus pauvre du monde, les hauteurs moyennes des personnes ont effectivement commencé à diminuer. En Sierra Leone, en Egypte, au Rwanda, en Ouganda, en Tanzanie, au Kenya, au Ghana, en Gambie, au Cameroun, en Somalie, en Angola, en Côte-d'Ivoire, en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud et dans les deux Congo, la génération des personnes les plus hautes étaient celle des personnes nées dans les années 1960. Depuis les hauteurs ont diminué, jusqu’à 5 centimètres dans certains pays.

Cela soulève la question des niveaux de nutrition infantile, principal déterminant de la hauteur, qui ont diminué depuis la fin de l'ère coloniale de l'Afrique alors qu'ils ont augmenté presque partout ailleurs dans le monde. « Le temps de cette étude coïncide avec la période coloniale ou au début de l’indépendance », explique le professeur Majid Ezzati de l'Imperial College de Londres, qui a dirigé cette recherche, basée sur les mesurations de jeunes de 18 ans conduite par une équipe scientifique de 800 chercheurs.

La recherche menée par une équipe conduite par Gretchen Stevens, de l'Organisation mondiale de la santé et le Professeur Ezzati, a noté que « les chocs macroéconomiques, l'ajustement structurel et les réformes de la politique commerciale ont causé l'aggravation de l'état nutritionnel en Afrique sub-saharienne dans les années 1980 et 1990 ».

Ils ont constaté que ces politiques n’ont conduit « ni à accroitre la productivité agricole, ni à la réduction de la pauvreté », mais plutôt à faire baisser les dépenses sur l'agriculture et la santé. En conséquence, l'équipe a déclaré que les hauteurs moyennes des enfants ont « probablement été détériorées » dans dix-sept pays entre 1985 et 2011, la quasi-totalité d'entre eux en Afrique sub-saharienne et en Océanie.

Toutefois, M. Robertson, chef économiste chez Renaissance Capital, une banque d'investissement axée sur le marché émergent, constate que les Africains sont maintenant « plus éduqués qu'ils ne l'ont jamais été », tandis que le revenu par tête a augmenté depuis l’année 2000. Par conséquent, il croit que les hauteurs moyennes vont commencer à « rebondir », au lieu de diminuer encore davantage.

La Dandysme noir : Quand s’habiller réfère à la politique, CNN style, 28 juillet 2016.

L’acte de s’habiller, en particulier pour les hommes noirs, peut être politique. C’est l’idée soutenue par une nouvelle exposition à la Galerie des Photographes de Londres, « Made You Look: La Masculinité noire et la Dandysme ».
« Si vous êtes un homme noir, vous êtes jugé sur la façon dont vous êtes habillé », explique le commissaire de l'exposition, Ekow Eshun, qui souligne les récents exemples d'hommes afro-américains qui ont été attaqués sur la base de leur apparence. « Trayvon Martin a été abattu par George Zimmerman pour son apparence « suspecte », il était vêtu d'un sweat à capuche», ajoute-il.

Dans cette nouvelle exposition, Eshun se concentre sur l'histoire du dandysme noir- des fêtards du Mali, des espèces de rock stars photographié par Hassan Hajjaj.

Les hommes noirs sont simultanément hyper visibles et invisibles dans la société, considère Eshun. « Le dandy se rebelle contre cela en résistant aux stéréotypes qui sont souvent imposés aux hommes noirs, » explique t-il.

L'exposition à la Galerie des Photographes vise à montrer comment, en s’habillant d’une tenue élégante, les hommes noirs défient les stéréotypes et commettent des actes de rébellion politique personnelle. Le dandysme noir vise à « confondre les stéréotypes affublant les hommes noirs », dit Eshun.

Les projets de l’énergie protègent le parc national du Virunga, CNN, 27 juillet 2016

 République démocratique du Congo. La population la plus élevée de gorilles de montagne dans le monde se trouve dans le parc national de Virunga, le parc national le plus ancien en Afrique et aussi la zone de diversité biologique la plus importante du continent.

Cet environnement est sous la menace constante des conflits, de la déforestation et du braconnage. Les autorités de Virunga poursuivent une stratégie de développement des infrastructures de l'énergie, dont on espère qu’elle assurera la prospérité permettant de réduire la violence et les dommages criminels à l'intérieur du parc. Un rapport du Fonds mondial pour la nature estime que le parc pourrait générer un profit de 1,1 milliard de dollars par année grâce à l’hydro-électricité et l'éco-tourisme.

La centrale hydro-électrique Matebe est construite par l'Alliance de Virunga. Elle produira environ 13 mégawatts d'énergie propre, qui sera utilisée pour soutenir le développement local. L'installation qui a coûté 20 millions de dollars a été financée par la Fondation Howard G. Buffett et l'Union européenne.

L'Alliance de Virunga a soulevé par ailleurs 39 millions de dollars pour deux autres centrales hydro-électriques dans la région et espère construire huit usines d'ici 2025, d’un coût total estimé à environ 200 millions de dollars.

Par Sonya Ciesnek

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