Salubrité : la plateforme « Bana Talangaï » préoccupée par le phénomène des Bébés noirs

Lundi 18 Avril 2016 - 20:00

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Afin de mettre hors d'état de nuire tous les bandits armés de machettes et d’autres armes blanches, la plateforme « Bana Talangaï » a organisé le 17 avril une opération d’assainissement aux abords du viaduc de la partie nord de Brazzaville, qui servaient déjà de refuge aux « Bébés noirs »

La pluie fine qui s’est abattue la journée du 17 avril dans la capitale n’a pas freiné l’élan pris par des jeunes du 6e arrondissement de Brazzaville, regroupés au sein de la plateforme « Bana Talangaï » que coordonne Gildas Andzouana. En effet, munis de machettes, des dizaines de jeunes ont retroussé leurs manches pour désherber certains endroits qui paraissaient déjà dangereux, surtout pour les noctambules. 

« Nous avons pensé organiser cette activité parce que depuis fort longtemps, nous sommes en train d’enregistrer des cas d'agression. Nous avons notamment un souci pour les piétons qui se promènent la nuit. En effet,  souvent il nous est rapporté que des Bébés noirs profitent de l'herbe autour du viaduc  pour opérer la nuit», a expliqué le président-coordonnateur de Bana Talangaï.

Selon Gildas Andzouana, outre le volet "lutte contre le banditisme", cette opération de salubrité aux alentours du viaduc est un accompagnement aux actions du chef de l’Etat qui a demandé aux jeunes de travailler d’abord. Répondant aux questions de la presse sur la nature de cette action relevant des missions traditionnelles des autorités municipales, le président de la Plateforme « Bana Talangaï », a indiqué que la situation étant devenue préoccupante, il est nécessaire d’agir avant de faire remonter l’information. Il envisage également de poursuivre cette opération au niveau des cimetières de la Tsiemé, considérés comme le grand foyer du banditisme dans l’arrondissement, en dépit de leur proximité avec le commissariat central qui porte le même nom.

Regroupant des mutuelles, associations, footballeurs, judokas, et bien d’autres sportifs, Bana Talangaï a besoin des filles et fils de cet arrondissement. « Notre travail ne se limite pas seulement à l’assainissement. La majorité des gens qui sont en train de travailler avec nous aujourd’hui sont des jeunes, donc c’est un exemple à suivre. Nous demandons à tous les jeunes d’accompagner le président de la République dans le bon sens », a lancé Gildas Andzouana.

Créée le 4 août 2011, la plateforme « Bana Talangaï », est une organisation qui œuvre dans le domaine des actions sociales. Ayant fait de l’assainissement et de la salubrité son cheval de bataille, elle a désherbé le 4 avril dernier, la cour de l’école primaire Fleuve Congo.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Gildas Andzouana au premier plan, désherbant les abords du viaduc de Talangaï ; crédit photo Adiac

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