Santé : alerte sur la fièvre jaune à Pointe-Noire et Kouilou

Mardi 28 Août 2018 - 18:45

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Dans une déclaration rendue publique récemment, le ministère de la Santé annonce une épidémie de fièvre jaune dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou où 186 cas suspects ont été signalés depuis le début de l’année en cours et aucun décès formel dû à la maladie.

Plus touchée, en termes de cas notifiés, Pointe-Noire a fait l’objet d’une investigation complémentaire après un cas confirmé sur huit prélèvements effectués par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

Selon le ministère de la Santé, l’investigation a permis de déceler soixante-dix cas suspects dans les registres de seize centres de santé visités. Les districts sanitaires de Mongo-Mpoukou, Mvoumvou, Ngoyo et Lumumba à Pointe-Noire font partie de l’épicentre, tandis que le district de Tchiamba-Nzassi (Kouilou), frontalier avec l’Angola, compte le taux d’attaque le plus important.

Le laboratoire de référence de Dakar au Sénégal a confirmé la présence d’anticorps IGM dirigés contre le virus amaril, indique le département chargé de la gestion des questions sanitaires. Les enquêtes menées sur le terrain ont révélé la présence des moustiques vecteurs responsables de la fièvre jaune et des gîtes larvaires autour des habitations des cas suspects et probables.

Le ministère de la Santé affirme que la situation pourrait s’empirer avec l’arrivée de la prochaine saison pluvieuse. Ainsi, il projette de mener des actions avec l’appui des partenaires, notamment de valider le plan national de la stratégie d’élimination de la fièvre jaune ; d’élaborer un plan de contingence contre la résurgence de la maladie ; de lancer une campagne de masse graduelle et extensible sur tout le territoire ; de mener une lutte chimique contre les vecteurs ; d’organiser une vaccination obligatoire pour tous les voyageurs entrant ou sortant du pays.

Le gouvernement envisage, en outre, de prendre des mesures d’assainissement de l’environnement des habitations, des écoles et des lieux de travail, ainsi que d’effectuer une vaccination ciblée des travailleurs vulnérables.

Le directeur général de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, le Dr Lambert Kitembo, a expliqué que l’épidémie serait due aux facteurs climatiques et environnementaux. L’amélioration des conditions climatiques et environnementales contribuerait à lutter contre la fièvre jaune, a-t-il estimé.       

Christian Brice Elion

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