Santé de la reproduction : Philomène Fouty Soungou exhorte les élèves à se confier aux parents

Jeudi 16 Juin 2016 - 19:36

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L’ambassadrice de la bonne volonté pour la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma), Philomène Fouty Soungou, a invité les élèves à être les meilleurs amis de leurs parents surtout dans le domaine de la santé et la reproduction

Philomène Fouty Soungou a exprimé ce vœu à l’occasion de la campagne de sensibilisation organisée du 10 au 13 juin, sur le thème : « La santé de la reproduction, les risques et conséquences des infections sexuellement transmissibles, le VIH/sida et les grossesses précoces », dans les établissements scolaires d’enseignement général à Brazzaville.

Les bénéficiaires ont été les élèves des classes de seconde et première des lycées : Thomas Sankara, Emery Patrice Lumumba, Sébastien Mafouta et Réconciliation.

En effet, les paires éducatrices ont échangé avec les élèves sur les causes, conséquences des grossesses précoces et les mesures préventives. Autre temps fort : le message sur le thème véhiculé par la troupe théâtrale appelée « Savorgnan à l’écriture ».

 Le Dr. Pauline Mpolo, a souligné dans sa communication que les grossesses précoces sont un problème de santé publique au Congo. Selon elle, beaucoup d’études menées prouvent que les adolescentes et jeunes tombent enceintes et sont exposées à plusieurs complications. « Nous avons choisi de nous adresser directement aux adolescentes, jeunes scolarisées parce que bientôt elles iront en vacances, c’est sûr que certaines élèves reviendront avec des grossesses. C’est ainsi que pour contribuer tant soi peu à cette réduction du taux de grossesses, nous avons eu cette initiative avec l’appui du Fnuap pour sensibiliser les enfants afin d’avoir un comportement responsable ».

Elle a ajouté : « ces adolescentes doivent avoir le souci de leur avenir ou s’abstenir des rapports sexuels pendant les vacances avant d’ajouter que celles qui ne pourront pas s’abstenir doivent s’arranger à utiliser une méthode contraceptive, ou le préservatif qui leur est conseillé. Mais l’idéal serait qu’elles voient d’abord le problème de leur avenir, leur situation au lieu de voir les rapports sexuels avant l’âge de 18 ans ».

L’ambassadrice de bonne volonté de la Carmma a partagé son expérience professionnelle aux jeunes avant de regretter le décès de plusieurs filles entre ses bras quand elle était sage-femme surtout entre septembre, octobre et novembre. Cette mortalité était due à des complications de grossesses non désirées. « Suivez les études, refusez les rapports sexuels avant l’âge de 18 ans et abstenez-vous car l’avenir vous appartient pour développer ce pays », a-t-elle dit.

Notons que ces communications ont suscité l’engouement des élèves dans la salle. Les élèves ont déploré l'asence des émissions radiotélévisées sur la santé et la reproduction, le harcèlement sexuel tant à l’école que dans les quartiers, les violences et l’exploitation sexuelle.

Au terme de la cérémonie, Ninive Jonas Mbenzé-Yombé, élève en classe de seconde C2 s’est réjouie de la sensibilisation. « J’ai appris beaucoup de choses en ce qui concerne les grossesses précoces grâce à la Carmma. Les grossesses précoces engendrent plusieurs maux qui ont des conséquences néfastes sur la vie scolaire des filles. Elles doivent cependant prendre leur responsabilité en main parce qu'en ce qui me concerne, la sexualité n’est pas une priorité pour l’heure. Ce qui m’importe, c’est ma réussite ».

Une autre élève, Ruth Jedidia Lembé en classe de première A1, exhorte ses consœurs à avoir pour meilleure amie leur maman. « Les filles doivent prendre leur responsabilité car les garçons ne vivent pas ce que nous vivons pendant cette étape de gestation. Ils poursuivent leurs études normalement au moment où nous prenons soin du bébé ». 

 

Lydie Gisèle

Légendes et crédits photo : 

les élèves suivent les communications (crédit-adiac)

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