Santé : de nouvelles normes pour améliorer les soins aux adolescents

Lundi 12 Octobre 2015 - 16:55

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L'OMS est l’Onusida viennent d’édicter de nouvelles normes mondiales qui visent à aider les pays à améliorer la qualité des services de santé destinés aux adolescents. 

Le Dr Anthony Costello, directeur du département Santé de la mère, du nouveau né, de l’enfant et de l’adolescent à l’OMS,  indique que ces normes proposent des mesures simples mais puissantes que les pays, qu’ils soient riches ou pauvres, peuvent immédiatement prendre pour améliorer la santé et le bien être de leur population adolescente, conformément à l’accent mis davantage sur les adolescents dans la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, lancée à New York en septembre.

Si nous voulons garder les adolescents en bonne santé,  poursuit le Dr Anthony Costello, nous devons les traiter avec respect.  «Les adolescents sont particulièrement vulnérables à certains problèmes de santé. Les trois premières causes de mortalité dans cette tranche d’âge sont les accidents de la route, les maladies liées au sida et le suicide», révèle–t-il.

Les normes mondiales de l’OMS et de l’Onusida pour la qualité des services de santé destinés aux adolescents recommandent des services plus à l’écoute de leurs besoins, en proposant des consultations gratuites ou peu coûteuses et en mettant à disposition des informations sanitaires médicalement exactes et adaptées à leur âge. Elles soulignent également le besoin des adolescents de pouvoir accéder aux services sans devoir obligatoirement prendre rendez-vous ou obtenir le consentement des parents, tout en étant assurés que les consultations resteront confidentielles et qu’ils ne seront pas en butte à des discriminations.

 «Le sida est la première cause de mortalité chez les adolescents en Afrique et la deuxième dans le monde», indique le Dr Mariângela Simão, directrice du département Droits, Sexospécificité, Prévention et Mobilisation communautaire à l’Onusida. «Tous les adolescents, y compris dans les populations-clés, ont le droit d’être informés et de bénéficier de services leur donnant les moyens d’agir et de se protéger du VIH», poursuit-il.

En plus d’être une période charnière de la vie où l’on est particulièrement vulnérable à certains problèmes de santé, l’adolescence est aussi le moment où l’on adopte des comportements essentiels qui auront des répercussions sur la santé à l’avenir. «Il y a tant de comportements, bons ou mauvais pour la santé, que l’on adopte à l’adolescence et qui influeront sur l’ensemble de notre vie», ajoute le Dr Costello. «Le secteur de la santé ne peut pas rester là à dire aux gens qu’ils sont malades à cause de leur consommation de tabac ou d’alcool ou de la façon dont ils mangent ou font de l’exercice s’il ne s’améliore pas pour aider les gens à développer des habitudes saines dès l’adolescence», précise-t-il.

 Les services de santé existants, soulignent un communiqué conjoint de l’OMS et l’Onusida, ne répondent pas aux attentes des adolescents de 10 à 19 ans. De nombreux adolescents qui souffrent de troubles mentaux, de la consommation de substances, d’une mauvaise nutrition, de traumatismes intentionnels et de maladies chroniques n’ont pas accès aux services essentiels de prévention et de soins. Parallèlement, de nombreux comportements ayant des répercussions tout au long de la vie commencent à l’adolescence.

 

Aline Nzuzi

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