Santé : des cas suspects de cholera au Nord -Ubangi

Jeudi 22 Septembre 2016 - 18:08

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En vue de renforcer la prévention et de contribuer au contrôle rapide de la suspicion du choléra touchant une dizaine d’aires de santé de la zone de santé de Bili (168 km de Gbadolite, chef-lieu provincial du Nord-Ubangi) depuis la 22e semaine épidémiologique, une équipe avancée de l’OMS s’est déployée, du 9 au 16 septembre, dans la zone affectée.

 L'équipe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a été dirigée par le chargé de la sécurité de la région africaine de l’OMS, M. Abdoulaye Doumbia, et comprenait d’autres professionnels du Bureau Pays de l’OMS tels que le chargé de la communication ainsi que le chargé des technologies de l’information et de la communication. Selon l’OMS, l’objectif était avant tout d’évaluer les conditions sécuritaires à Duguru - l’une des aires de santé la plus touchée par les cas suspects de choléra située à 45 km de Bili-Centre - avant le déploiement dans les tout prochains jours des équipes d’intervention sanitaire sur la zone et d’y renforcer le système de transfert des données épidémiologiques collectées par un réseau de radiocommunications HF et d’alimentation en énergie électrique.

Ce système offre l’avantage de s’affranchir de toute dépendance vis-à-vis des fournisseurs de radios privées et de transmettre lesdites données en temps réel dans le cadre de la riposte. “Une présence efficace de l’OMS sur le terrain et l’appui tant technique que logistique qu’elle peut nous apporter ici chez nous vont beaucoup nous réconforter, car depuis la survenue de ce phénomène dans plusieurs aires de santé de Bili, il nous était fort difficile de savoir avec exactitude de quoi il s’agissait”, a indiqué M. Jean-Bosco Bosomi Mopkami, vice-gouverneur du Nord-Ubangi. “La situation sanitaire actuelle demeure toujours préoccupante dans notre localité en dépit de la baisse des cas suspects de diarrhée cholériforme”, a souligné M. Jean Thomas Asianga, infirmier titulaire du Centre de santé de Duguru. Son aire de santé avait enregistré 52 cas suspects avec 4 décès (tous décédés dans la communauté), contre 320 cas suspects avec 18 décès notifiés par Sidi, l’autre aire de santé voisine de Duguru et située à quelques encablures de la rivière Ubangi.

L’infirmier note qu’il manque cruellement des sources d’eau correctement aménagées dans les localités susmentionnées ainsi que des latrines. “La population continue à déféquer à l’air libre, et cela peut favoriser la propagation de la maladie”, s’inquiète-t-il. “Quand les gens sont morts de la diarrhée cholériforme dans notre village, cela nous a beaucoup affligés. Notre milieu est très défavorisé, c’est pour cela que nous avons besoin de l’aide dans l’immédiat pour être bien soigné,” a dit pour sa part M. Sawa Yangamoto, chef du village de Duguru.‘‘Comme nous n’avions pas des purifiants tels que les Aquatabs, nous avons tenu à sensibiliser nos populations à bouillir l’eau de la source avant de la consommer’’, ajoute-t-il. De la 22e semaine jusqu’à la 37e épidémiologique, les aires de santé de Bili, (plus particulièrement celles de Baya, Boduna, Boroto, Duguru, Gbagayambo, Gboko, Sidi et Pandu, etc.) ont notifié un total cumulé de 419 cas suspects avec 50 décès dus aux diarrhées aqueuses aiguës accompagnées des vomissements. Selon la Division provinciale de la santé (DPS) du Nord-Ubangi; de ces cas mortels, 22 ont été enregistrés dans la communauté contre une vingtaine d’autres dans les différents centres de santé de cette province qui partage la frontière nord avec la République Centrafricaine.

A. NZ

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