Santé : des experts et superviseurs sur le terrain pour lutter contre le cholera

Mardi 16 Août 2016 - 20:06

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Dans certaines provinces de la RDC, le choléra est devenu une maladie endémique. Pour faire face à cette maladie dont le nombre de décès ne fait qu’accroître, l’OMS qui vient en appui au gouvernement congolais déploie une trentaine d’experts et superviseurs centraux dont les épidémiologistes, logisticiens, mobilisateurs sociaux  dans le but de renforcer la riposte sur le terrain. Ces experts et superviseurs centraux sont déployés le long du fleuve Congo et dans les provinces endémiques de l’est de la RDC.  

Dans le même temps, indique un communiqué de l’OMS, trente nouveaux kits choléra ont été acquis par l’OMS sur les  fonds mobilisés auprès de ses partenaires parmi lesquels le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies. “Ces kits sont déjà arrivés au port fluvial de Matadi, chef-lieu provincial du Kongo central et sont en cours d’acheminement dans notre entrepôt central de Kinshasa, avant leur distribution dans les provinces en épidémie”, a indiqué le représentant de l’OMS en RDC, le Dr Yokouidé Allarangar qui a, par ailleurs, souligné que l’OMS a déjà envoyé deux kits choléra de trois tonnes et demie dans la province de Tshopo, puisés dans son ancien stock stratégique, afin d’endiguer l’expansion géographique de l’épidémie à partir du foyer de Kisangani.

Selon le représentant de l’OMS en RDC, une réponse multisectorielle, mettant en place des mesures sanitaires efficaces de prévention était “la meilleure option pour éviter que le choléra qui se  diffuse le long du fleuve ne devienne  une grosse épidémie d’ampleur sous régionale, touchant les autres pays voisins de la RDC”. Des mesures sanitaires telles que “l’assainissement et l’accès à l’eau potable” étaient également essentielles dans cette situation d’urgence afin de faire baisser la mortalité, a-t-il encore expliqué.

Des kits supplémentaires

Selon l’OMS, trois kits choléra supplémentaires vont également être prépositionnés respectivement dans les trois autres provinces actuellement les plus touchées, à savoir Équateur, Mongala et Maï-Ndombe. Les flambées de choléra sont devenues de plus en plus fréquentes dans les provinces situées le long du fleuve Congo depuis 2011, mais grâce à l’intensification des actions de prévention et de lutte, l’épidémie est souvent restée sous contrôle. Depuis le début de l’année 2016 jusqu’à la date du 11 août, la Direction de lutte contre la maladie du ministère de la santé publique a communiqué à l’OMS un total cumulé de 15. 521 cas avec 396 décès (taux moyen de létalité : 2,6 %) dans le pays. Ces chiffres portent à 34. 646 cas suspects et 667 décès (létalité: 1,9 %) le nombre de cas et décès rapportés depuis le 1er janvier 2015. Environ deux tiers des décès rapportés en 2016 sont notifiés dans les provinces non endémiques (Équateur, Kinshasa, Lualaba, Maï-Ndombe, Maniema, Mongala et Tshopo). Cette tendance de l’épidémie est inquiétante alors que la période traditionnelle d’augmentation des cas n’est pas encore arrivée. Le manque d’eau potable et de l’hygiène individuelle et collective, la précarité du système de santé ainsi qu’aux capacités limitées des pouvoirs publics à organiser une intervention sanitaire d’urgence sont à la base de la propagation du cholera.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Le lavage des mains prévient le choléra

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