Santé : Fini l’épidémie à virus Ebola à Djera

Lundi 17 Novembre 2014 - 13:45

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C’est pour la septième fois que la RDC vient de vaincre le virus Ebola, cette terrible maladie qui continue à faire parler d’elle en Afrique de l’Ouest (Liberia, Sierre Leone et Guinée-Conakry) où l’on a enregistré plus de cinq mille morts.

Le samedi sous une pluie battante, au cours d’un point de presse qu’il a tenu dans la salle de conférence du programme national de lutte contre le sida (PNLS), le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi a annoncé cette bonne nouvelle que tout le monde attendait : « la fin de l’épidémie de la maladie à virus Ebola à Djera dans la province de l’Équateur.

C’était en présence du secrétaire général à la Santé, le Dr Pascal Mukengeshay, de la représentante adjointe de l’Unicef, Sylvie Fouet, du représentant de l’OMS, le Dr Josep Caboré et du directeur de la direction chargée de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé publique, le Dr Benoit Kebela.

« Depuis le 04 octobre2014, aucun nouveau cas confirmé de la maladie à virus Ebola n’a été enregistré  dans le territoire de Boende, soit quarante-deux jours de recherche active des cas, quarante-deux jours  de surveillance intense et quarante-deux jours de sensibilisation des communautés. De ce fait et comme l’exige le règlement sanitaire international, le gouvernement de la RDC a déclaré le 15 novembre 2014 la fin de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans le territoire de Boende, district de la Tshuapa dans la province de l‘Équateur », a déclaré le ministre de la Santé publique qui n’a pas manqué de remercier tous les partenaires qui ont apporté mains fortes à la RDC pour vaincre cette épidémie dans 42 jours alors que le chef de l’État, Joseph Kabila avait donné un ultimatum de 45 jours pour mettre fin à cette épidémie. Le pari est donc gagné.

Malgré que la RDC ait vaincu le virus Ebola, le ministre de la Santé appelle à la vigilance. « La fin de l’épidémie que j’annonce ce jour ne signifie pas que le danger est totalement écarté, la RDC  reste comme tous les autres pays du monde, sous la menace des cas d’importation de la maladie à virus Ebola sévissant en Afrique de l’Ouest. En plus, notre écosystème nous oblige à être en permanence  en alerte dans le pays »,  fait savoir le Dr Félix Kabange Numbi qui invite toute la population congolaise « à garder et à pratiquer toutes les mesures d’hygiène élémentaires notamment le lavage des mains au savon ou à la cendre. Pour le personnel médical, l’observance des mesures universelles d’hygiène hospitalière et de contrôle de l’infection ».

Pour les populations vivant à coté des forêts, le ministre de la Santé publique leur demande d’éviter de toucher et de consommer les animaux trouvés morts dans la forêt. Des activités spécifiques, ajoute-t-il, sont prévues en post épidémie notamment le renforcement du système de santé, la promotion de l’hygiène et le contrôle de l’infection, la formation des équipes de riposte à travers toutes les provinces.

Pour ce qui est du secteur de Djera, le gouvernement a décidé d’en faire un ilot de développement avec la construction d’un centre de santé moderne, la construction d’une école, la réhabilitation de la route, la transformation de Lokolia en un village moderne et assaini ainsi que la mise en œuvre de plusieurs projets de développement.

49 décès enregistrés

Au 04 octobre 2014, date marquant le dernier cas confirmé, la RDC a enregistré 66 cas dont 28 cas probables et 38 cas confirmés positifs à Ebola souche Zaïre et 17 patients ont été déclarés guéris. Au total 1121 personnes contacts ont été suivies pendant 21 jours, tous les cas ont été déchargés. Et 232 échantillons ont été prélevés et examinés au laboratoire dont 38 se sont révélés positifs à Ebola Zaïre. Sur ce total de 66 cas enregistrés, on a noté 49 décès dont 28 probables et 21 confirmés. « La RDC a notifié 8 décès parmi le personnel médical ».

Pour le ministre de la Santé publique, la maitrise précoce de l’épidémie est liée principalement à la triple approche que le pays a mise en œuvre. Il s’agit de l’approche communautaire  par l’appropriation de la lutte par les communautés à traves les approches « village par village » et « pas un ménage sans désinfectant » ; l’approche clinique ou médicale  qui passe par la gratuité des soins et les enterrements sécurisés de tous les décès pendant la période de l’épidémie.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

legende: le ministre de la Santé publique (au milieu) anonçaant la fin de l’épidémie