Santé : Georges Olivier Roland Onghaïe plaide pour la création du plein-temps à l’hôpital

Lundi 19 Septembre 2016 - 20:19

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Le médecin spécialiste en ORL et chirurgie maxillo-faciale, Georges Olivier Roland Onghaïe l'a déclaré lors d'un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville le week-end dernier à Pointe-Noire.  Et il souhaite aussi, par la même occasion,  la création d’au moins trois facultés de médecine au pays pour la formation permanente des médecins.

Les Dépêches de Brazzaville : Qu’est-ce qu’un système de santé dans un pays ?

Georges Olivier Roland Onghaïe : En des termes simples, le système de santé renvoie à une interaction combinant des organisations, des institutions, des ressources et des personnes, bref toutes les structures sanitaires œuvrant pour l’amélioration de la santé de la population dans le pays.

LDB : Quel est votre avis sur le système de santé dans votre pays, le Congo ?

G.O.R.O : Sans langue de bois, le système de santé au Congo est en difficulté. Et mon souhait serait de le voir s’améliorer. Ce sera une vraie rupture.

LDB : En tant que médecin, quel est votre commentaire sur la récente mesure de la fermeture des cabinets médicaux illégaux ?

G.O.R.O : Oui, nous saluons cette décision gouvernementale, car le flou planait à la fois sur l’identité de certains gestionnaires de ces cabinets, sur la qualité du matériel employé et sur des soins administrés aux malades, encore que l’exercice de la médecine exige une formation appropriée. Mon souhait serait de voir cette mesure s’élargir aussi à la médecine traditionnelle, car on a souvent constaté avec regret que certains praticiens de cette médecine se disent avoir la connaissance sur une diversité de plantes capables de traiter des pathologies variées, alors que ce n’est pas le cas. C’est la population qui paie le prix.

LDB : Un mot sur le ratio médecin-population.

G.O.R.O : Ce rapport est encore très faible. D’où nous encourageons pour cela la formation permanente des médecins qui s’avère une urgence sociale et, surtout, la création d’au moins trois facultés de médecine au pays, car nous ne devrons pas toujours continuer de compter sur l’extérieur pour une telle formation. La médecine, on ne le dira jamais assez, est au centre de toutes les activités humaines.

LDB : Vos impressions sur les médicaments de la rue.

G.O.R.O : Ce phénomène n’est pas à encourager. Il doit être éradiqué parce que ces médicaments dits de la rue ont une origine douteuse et les conditions de leur conservation laissent à désirer. Ne dit-on pas qu’une molécule mal conservée perd sa qualité curative et peut se transformer en un vrai poison pour l’organisme.

LDB : Un autre problème de santé publique, c’est celui des aliments de la rue. Votre commentaire ?

G.O.R.O : Oui, c’est un grave problème de santé publique, vu les conditions dans lesquelles ces aliments sont préparés. D’où,  il faut renforcer le pouvoir des associations de défense des droits des consommateurs et aussi éduquer la population afin qu’elle prenne conscience du danger qu’elle court en consommant ces aliments. Et de l’autre côté, il faut des contrôles permanents des services d'hygiène.

LDB : Votre mot de la fin

G.O.R.O : C’est de souhaiter la création d’un régime de plein-temps à l’hôpital. Car le malade hospitalisé a besoin d’être vu par le médecin près de quatre fois par jour. La mi-temps à l’hôpital n’est pas une bonne chose. Adorons l’éternel et gardons espoir. Les choses bougent du côté de la médecine et cela est profitable pour la population.

 

Propos recueillis par Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Adiac: le Dr Georges Olivier Roland Onghaïe

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