Santé : Kinshasa vaccine bientôt contre la fièvre jaune

Après l’annonce officielle, le 20 juin dernier, de cette épidémie en RDC par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa, l’heure est  à la riposte contre cette maladie dont soixante-sept cas ont été déjà notifiés parmi lesquels douze cas autochtones et cinquante-cinq importés d’Angola. Sur les douze cas, six sont à Kinshasa.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a co-animée avec les représentants de l’OMS en RDC et de l’Unicef, après la réunion du comité national de coordination de la lutte contre la maladie tenue le lundi 27 juin au salon rouge de l’hôtel du gouvernement, le ministre de la Santé a annoncé l’organisation d’une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune à Kinshasa.

Cette campagne se fera en deux phases. La première phase aura lieu avant la fin du mois de juillet tandis que la seconde se  déroulera en 2017. Cette campagne de vaccination  concernera aussi les zones de santé frontalières du Kwango, du Kasaï et du Lualaba.

Pour la ville de Kinshasa, tout le monde sera vacciné soit une cible attendue de dix millions de personnes sauf les enfants âgés de moins de neuf mois. Par contre, dans les zones frontalières  à l' Angola telles que Kwango, du Kasaï et du Lualaba, un million six cent mille personnes sont attendues.  La vaccination se fera dans les sites qui seront installés à travers la ville de Kinshasa pour permettre à tout le monde de se faire vacciner sans problème. La vaccination, insiste le ministre de la Santé publique, est gratuite en cette période d’épidémie. Cette campagne, poursuit –il, a pour objectif d’arrêter l’épidémie en cours. Le ministre a  appelé la population kinoise au calme, parce que, dira t-il, tout le monde sera vacciné. « Les mesures  sont en train d’être prises pour que cette campagne se déroule dans les bonnes conditions », rassure t-il tout en lançant l’appel à la mobilisation : « Nous avons besoin de l’implication de toutes les couches de la population. On doit vacciner  au maximum pendant deux semaines. Le secteur de la santé devra donc se mobiliser totalement avec lui ; tous les autres secteurs. Nous appelons à une mobilisation générale. ».

Pour les personnes qui ont été vaccinées au mois de mai dans les communes de Nd’jili et de Masina, le ministre de la Santé publique précise qu’elles ne doivent pas se faire vacciner durant la campagne de juillet.

Parlant de la prévention, le  Dr Félix Kabange Numbi a appelé la population à assainir leur environnement, par exemple: enterrer tous les gites des moustiques tels que des  trous, éviter des eaux stagnantes, couvrir les récipients d’eau, et dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide. « La lutte contre la fièvre jaune passe par la prévention qui implique la vaccination parce qu’il n’y a pas de traitement spécifique contre cette maladie, le traitement est plutôt symptomatique c’est- à-dire on soigne les signes de la maladie ».