Santé : la faculté de médecine/UNIKIN s’implique dans la lutte contre la fièvre jaune

Lundi 18 Juillet 2016 - 13:22

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La RDC est en épidémie de la fièvre jaune.  Il n’existe pas de traitement curatif contre cette maladie provoquée par le moustique aèdes aegypti. Seule la prévention est l’arme efficace. Celle-ci passe notamment par la vaccination, la lutte contre l’insalubrité.

Pour protéger la population contre cette maladie, la sensibilisation est une stratégie efficace qui conduira au changement de comportement.  C’est à cette fin que la faculté de médecine de l’Unikin vient de décider de s’impliquer dans la sensibilisation de la communauté universitaire et de l’ensemble de la population de Kinshasa à l’épidémie de la fièvre jaune  et son évolution. C’était  au cours d’une réunion extraordinaire du conseil de cette faculté présidée par son doyen, le professeur Jean-Marie Kayembe Ntumba.

A en croire l’agence congolaise de presse, cette sensibilisation portera également sur les mesures d’assainissement de l’environnement et du comportement responsable, et sur la formation des étudiants en médecine et des professionnels de la santé.

Selon le doyen de la faculté de médecine, des mesures de lutte efficace concernent l’immunisation de la population et la lutte anti-vectorielle. Toutes ces mesures ont des contraintes, certaines liées au coût de réalisation. L’exemple est donné par la limitation dans la disponibilité même du vaccin, dont la production laborieuse est un handicap considérable. Les mesures anti-vectorielles supposent une bonne connaissance de l’écologie du moustique et de son comportement et des ressources non négligeables 

S’agissant de l’immunisation de masse, le doyen de la faculté de médecine a souligné que  l’Organisation mondiale de la Santé préconise la vaccination des masses à dose fractionnée 0,1 ml vs 0,5 ml. Il a, par ailleurs, indiqué que cette disposition repose sur quelques données scientifiques et est soutenue par l’intervention en situation d’urgence, comme ce fut le cas pour les candidats vaccins anti-Ebola en Afrique de l’ouest.

La faculté de médecine offre son implication dans la réalisation du suivi épidémiologique et immunogénétique des sujets vaccinés, en s’inscrivant dans le court, moyen, et long termes, en vue de fournir des données fiables et de répondre à certaines zones d’ombres.

Cette faculté dispose pour ce faire d’une expertise virologique, immunologique et génétique, en collaboration avec l’INRB, a affirmé la même source, précisant  que la faculté propose son implication dans la documentation de l’épidémie en cours comprenant un maping avec les outils de Système d’information géographique (SIG) et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), en vue de déterminer la localisation des cas et des réels gites de moustiques et obtenir ainsi des informations stratégiques pour d’éventuelles interventions ciblées.

Aline nzuzi

Légendes et crédits photo : 

le moustique aedes aegypti, vecteur de la fièvre jaune

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