Santé : la RDC vaccine contre la fièvre jaune

Lundi 30 Mai 2016 - 17:26

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La campagne de vaccination contre la fièvre jaune organisée par le ministère de la Santé publique avec ses partenaires, dans le cadre de la prévention de cette maladie,  cible la ville de Kinshasa sans sa partie est, à savoir deux zones de santé celles de Nd’jili et de Masina.

Outre la ville de Kinshasa, cette campagne  concerne aussi neuf zones de santé dans la province du Kongo-central, à savoir Boma, Boma-Bungu, Kimpangu, Kimpese, Kitona, Matadi, Muanda, Nsona-Pangu et Nzanza. L’organisation de cette campagne  est due à la notification de cas de fièvre jaune en RDC en provenance d’Angola où cette maladie a été déclarée depuis le mois de décembre 2015. Pour toutes les onze zones de santé ciblées à Kinshasa et au Kongo-Central, 1.976.773 personnes les plus exposées au risque sont exposées. Les enfants de moins de 9 mois et les femmes enceintes ne sont pas concernées.

Le représentant de l’OMS en RDC, le Dr Allarangar Yokouidé, qui a visité quelques sites de vaccination, le 28 mai, dans les communes de N’djili et de Masina n’a pas caché sa satisfaction : "Nous sommes très satisfait du déroulement des activités de la vaccination antiamarile dans les deux zones de santé ciblées de la ville-province de Kinshasa. Notre appui au gouvernement de la RDC dans cette lutte repose sur des mesures urgentes pour endiguer l’épidémie de la fièvre jaune, en collaboration avec les autres partenaires afin de vacciner dans les meilleurs délais les populations des provinces touchées".

Selon le Dr Allarangar, l’OMS demeure fortement mobilisée et engagée à ses trois niveaux, avec les autres partenaires, pour apporter un appui technique supplémentaire et également mobiliser les ressources additionnelles auprès des bailleurs en vue de la réussite de cette campagne de vaccination contre la fièvre jaune. Le représentant de l'OMS a, par ailleurs, appelé à "l'intensification sans relâche des activités de surveillance épidémiologique dans toutes les zones de santé du pays en cette période où l'épidémie de la fièvre jaune a été déclarée par l'OMS comme une urgence de grade 2, bénéficiant de l'appui d'une équipe de réponse d'urgence (ERT)" composée des membres du personnel de l’OMS de tous les trois niveaux de l’organisation.

Dans cette riposte, des dizaines d'experts en épidémiologie, entomologie, logistique du PEV, lutte anti-vectorielle, gestion des données, engagement communautaire, etc. sont déjà déployés ou en cours de l'être à Kinshasa et dans les 9 zones de santé touchées du Kongo-Central pour appuyer la campagne de vaccination.

Cette campagne, généreusement financée par Gavi-Alliance, intervient après que 48 cas dont 44 classés comme importés de l’Angola, 2 autochtones et 2 autres salvatiques - localisés plus au nord du pays (Bas-Uélé et Tshuapa) ont été testés positifs par l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa et l'Institut Pasteur de Dakar (IPD), avec, dans le même temps, un total de 649 cas suspects incluant 61 décès (létalité : 9,4 %) rapportés à la date du 24 mai par le système national de surveillance épidémiologique.

Dans le Kongo-Central, un total de 31 cas confirmés de fièvre jaune par l’IPD ont été rapportés, parmi lesquels 7 décédés au niveau des hôpitaux de la province. Au cours de cette campagne de riposte, plus de 1956 vaccinateurs (1294 au Kongo-Central et 662 à Kinshasa) ont été mobilisés dans plus de 978 sites de vaccination (647 au Kongo-Central et 331 à Kinshasa) avec l'appui du ministère de la Santé publique, des Divisions provinciales de la santé, de l'OMS, l'Unicef, Save the Children et Gavi-Alliance. 

Aline Nzuzi

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