Santé : l'autodépistage du VIH, une nouvelle stratégie de connaître l’état sérologique

Jeudi 1 Décembre 2016 - 16:27

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L’humanité célèbre chaque 1er décembre la journée mondiale de lutte contre le sida. Pour cette 28e édition, l’accent est mis sur la prévention de la maladie. D’où le thème international « Levons la main pour la prévention du VIH », tandis que le thème national est  «Tous ensemble accélérons notre riposte contre le VIH pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030».

Pour la 28e édition, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier, dans un communiqué de presse, de nouvelles lignes directrices sur l’auto dépistage du VIH dans le but d’améliorer l’accès au diagnostic du VIH et son utilisation effective. Pour accélérer la lutte contre le sida, il y a des défis qui doivent être relevés, notamment le dépistage, l’accès au traitement et la prise en charge des malades. Ce qui résume les trois objectifs, à savoir 90% de personnes dans le monde doivent connaître leur statut sérologique ; 90% doivent bénéficier du traitement et 90% doivent avoir une charge virale indétectable. 

Cependant, il y a des obstacles qui se dressent à la lutte contre le sida. L’OMS dans son nouveau rapport sur cette pandémie note que l’insuffisance du nombre de diagnostics du VIH dresse « un obstacle majeur à la mise en œuvre de la recommandation de l’Organisation préconisant de proposer le traitement antirétroviral à toute personne séropositive pour le VIH ».

Selon cette étude, les données sur le sida ne sont pas reluisantes. Le rapport indique que plus de dix-huit millions de séropositifs pour le VIH sont actuellement sous traitement antirétroviral et qu’un nombre équivalent ne peut toujours pas avoir accès au traitement, une majorité d’entre eux ignore leur statut vis-à-vis du VIH. Aujourd’hui, révèle la même source, 40% des personnes porteuses du VIH, soit plus de 14 millions, ne connaissent pas leur statut.

Pour la directrice générale de l’OMS, des millions de personnes ayant le VIH ne bénéficient toujours pas du traitement indispensable qui peut également empêcher de transmettre le virus à autrui. L’auto dépistage, pense-t-elle, devrait permettre à de nombreuses personnes de connaître leur statut et de savoir comment obtenir le traitement et l’accès aux services de prévention. Quant au Dr Gottfried Hirnschall, directeur à l’OMS du département VIH-sida, il soutient qu’en proposant l’auto dépistage du VIH, on peut donner aux gens les moyens de connaître leur statut et aussi de prévenir leurs partenaires et de les encourager à se faire également dépister. «Cela devrait aboutir à ce que plus de personnes connaissent leur statut et puissent agir en conséquence. L’auto dépistage sera particulièrement intéressant pour ceux qui éprouvent des difficultés à accéder au dépistage dans le milieu médical et ils sont susceptibles de choisir de préférence la méthode de l’autotest»,  fait-il savoir.

Qu'en est-il de l’autodépistage ?

Selon l’OMS, l’auto dépistage du VIH signifie que les gens peuvent utiliser la salive ou le sang d’une piqûre au doigt pour connaître leur statut en privé, dans un endroit confortable pour eux. Il donne le résultat en 20 minutes tout au plus. Il est conseillé à ceux qui ont un résultat positif d’aller faire un test de confirmation dans un dispensaire. L’auto dépistage du VIH est un moyen d’atteindre plus de personnes dont l’infection n’est pas diagnostiquée et il représente une avancée pour leur donner les moyens d’agir, poser le diagnostic à un stade plus précoce, avant qu’elles ne tombent malades, rapprocher les services de là où les gens vivent et créer la demande pour le dépistage. Tout ceci est particulièrement important pour ceux qui se heurtent à des obstacles pour accéder aux services existants.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Impliquer les jeunes dans la lutte contre le sida pour changer la situation sur le terrain

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