Santé : le Dr Matshidiso Meoti plaide pour la sensibilisation de la population au diabète

Lundi 16 Novembre 2015 - 15:45

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«J’invite les gouvernements de la région africaine à renforcer le plaidoyer et à sensibiliser davantage les populations sur les avantages d’une alimentation saine. Il est tout aussi impératif que les ministres de la Santé affectent des ressources suffisantes à l’acquisition des médicaments essentiels et des technologies afin d’assurer l’accès de tous à la détection précoce, au traitement et au suivi régulier du diabète », a déclaré le Dr Matshidiso Meoti. 

L'appel de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Meoti,  a été lancé aux gouvernements de la région africaine lors de la commémoration, le 14 novembre, de la journée mondiale du diabète placée sur le thème « Une vie saine et le diabète ». À entendre la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, quatre-vingt-dix pour cent des personnes vivant avec le diabète dans le monde souffrent du diabète de type 2 et cette maladie est de plus en plus fréquente dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Dans la région africaine, soutient-t-elle, le taux du diabète s’accroît, devenant un défi majeur pour les gouvernements, les services de santé, les communautés et les individus.

Le diabète n’est pas seulement un problème de santé publique mais aussi un problème économique qui renforce la pauvreté des communautés au regard de la cherté des soins médicaux. Pour le Dr Matshidiso Meoti, le diabète peut donc « entraîner des taux élevés de mauvaise santé, de handicap et de décès prématurés. Il s’accompagne de complications graves telles que la cécité, l’insuffisance rénale, la neuropathie, le handicap ou la mort précoce ». Il a aussi, poursuit-elle, une incidence économique considérable qui se traduit en perte de productivité et en coûts élevés des soins de santé. Le diabète étant une maladie silencieuse qui se manifeste parfois après plusieurs années, il est essentiel d’en assurer le dépistage, la détection précoce et le traitement rapide.

Dans la région africaine, plusieurs facteurs sont à la base de l’accroissement du taux du diabète, notamment le manque d’exercice physique. Pour le Dr Moeti, le fait que les gens deviennent physiquement moins actifs et mangent de moins en moins d’aliments sains, notamment les légumes et les fruits, cela les expose au diabète. La plupart, rencherit-elle, ont de plus en plus tendance à manger des aliments raffinés, riches en sucre, en sel, en matières grasses et en calories, mais pauvres en nutriments. « Cette transition accroît non seulement le fardeau du diabète de type 2 mais aussi celui d’autres maladies non transmissibles », fait-elle savoir tout en ajoutant que les risques liés au diabète et à ses complications seraient considérablement réduits si les individus gardaient un poids sain, s’adonnaient à une quantité suffisante d’activité physique, adoptaient une alimentation équilibrée et évitaient la cigarette, ainsi que l’usage nocif de l’alcool tout au long de leur vie. Pour prévenir cette maladie évitable, le Dr Moeti propose l’adoption des politiques de prévention et de lutte contre le diabète énergiques destinées à promouvoir une alimentation saine et l’activité physique à la maison, à l’école, sur le lieu de travail et dans d’autres milieux. Mais les politiques publiques seules ne suffisent pas.

Aline Nzuzi

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