Santé : le monde enregistre une baisse de la mortalité maternelle

Lundi 23 Novembre 2015 - 16:30

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Dans un rapport qui vient d’être publié  par plusieurs organismes des Nations unies et la Banque mondiale, l’organisation mondiale de la santé (OMS) note que la mortalité maternelle a baissé de 44% dans le monde par rapport à 1990.

 

Ce rapport révèle que le nombre de décès maternels dans le monde est passé de cinq cent trente-deux mille environ en 1990 à trois cent  trois mille en 2015; le taux de mortalité maternelle est donc aujourd’hui de deux cent seize pour cent mille naissances vivantes, contre trois cent quatre-vingt-cinq pour cent mille naissances vivantes en 1990.

Le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le Dr Babatunde Osotimehin, indique que la réalisation de cet objectif exigera beaucoup plus d’efforts. «De nombreux pays où les taux de mortalité maternelle sont élevés progresseront peu, voire régresseront, au cours des quinze prochaines années si le nombre de sages femmes et d’autres agents de santé ayant des compétences en obstétrique n’augmente pas», dit-il. Et d’ajouter, «si nous ne faisons pas un grand effort aujourd’hui, nous constaterons une fois encore, en 2030, que nous n’avons pas réussi à faire reculer le nombre de décès maternels», indique-t-il.

La notion de «mortalité maternelle» correspond aux décès de femmes survenant pendant la grossesse ou l’accouchement, ou au cours des six semaines suivant la naissance de l’enfant. «Les OMD ont donné lieu à des efforts sans précédent pour faire reculer la mortalité maternelle», dit le Dr Flavia Bustreo, sous-directeur général de l’OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l’enfant. «Ces 25 dernières années, le risque pour une femme de décéder de causes liées à la grossesse a pratiquement été réduit de moitié. C’est un réel progrès mais ce n’est pas suffisant. Nous savons que nous pouvons éliminer presque totalement ces décès d’ici à 2030 et c’est ce que nous sommes engagés à faire», a-t-elle ajouté.

Selon ce rapport, garantir l’accès à des services de santé de qualité pendant la grossesse et l’accouchement permet de sauver des vies. Et pour sauver des vies, il est essentiel de suivre de bonnes pratiques d’hygiène afin de réduire le risque d’infection, d’injecter de l’oxytocine immédiatement après l’accouchement pour réduire de risque d’hémorragie sévère, de diagnostiquer et de traiter les affections potentiellement mortelles, comme l’hypertension artérielle gravidique, et de garantir l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et aux services de planification familiale, soulignent ces institutions.

Aline Nzuzi

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