Santé : le projet « Eboteli » contre la mortalité maternelle et néonatale en milieu rural

Jeudi 27 Août 2020 - 16:33

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La première phase du projet lancé par le Premier ministre, Clément Mouamba, le 27 août à Sibiti dans le département de la Lékoumou, va durer dix-huit mois avant le passage à l’échelle sur une période de quatre ans dans le but d’améliorer la santé du couple mère-enfant en réduisant la mortalité. A terme, plus de 500 000 femmes et 70 000 nouveaux-nés des zones reculées du pays sont ciblés.

 

Dans un premier temps, le projet « Eboteli » s’exécutera dans cinq districts sanitaires notamment ceux de Ouesso et de Sembe dans le département de la Sangha, de Sibiti et Zanaga dans la Lékoumou, de Talangaï à Brazzaville.  La deuxième phase sera mise en œuvre dans quarante-sept autres districts sanitaires des zones semi-urbanisées et rurales dans les départements du Pool, de la Likouala, de la Cuvette, de la Cuvette-ouest, des Plateaux, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou, de Pointe Noire, a expliqué le Dr Anselme Ludovic Gnekoumou Libaba, coordonnateur dudit projet.  

Pour ce faire, les établissements de santé dans les contrées reculées seront équipés de systèmes solaires et d'appareils à ultrasons portables, afin que le personnel sanitaire puisse facilement identifier et gérer les grossesses à haut risque et fournir des soins obstétricaux et néonatals d'urgence. Les agents de santé communautaires desservant les communautés éloignées seront dotés des équipements nécessaires pour assister les accouchements, ainsi que des téléphones pour une assistance technique à distance.

« Il est question d’améliorer, à travers ce projet, l’accès aux services, l’offre de soins obstétricaux et néonataux d’urgence en faveur de la mère et de l’enfant », a expliqué la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo. Elle a, par ailleurs, reconnu que malgré les efforts consentis pour réduire la mortalité du couple mère-enfant lors des accouchements beaucoup reste à faire car 90% des décès maternels sont dus au dysfonctionnement dans l’organisation des services et confirme la faible aptitude de la majorité des formations sanitaires à offrir les soins obstétricaux et néonataux d’urgence de qualité. Le projet vise donc relever ce défi.

Apport des partenaires

Le projet « Eboteli » qui signifie la manière de se reproduire ou de donner naissance est réalisé avec l’appui de la société Philips Health Care pour un montant de plus d’un milliard de FCFA, soit 15% du coût total, pour entre autres, l’achat des produits et équipements, de fournitures des services. Le Fonds des Nations unie pour la population est également partie prenante. Son apport est estimé à 19% du coût total du projet pour l’acquisition des médicaments essentiels et génériques.

Les deux partenaires apportent donc des solutions innovantes et inclusives pour la réduction accélérée de la mortalité maternelle et des nouveaux-nés à travers le projet « Eboteli ». « Nous allons continuer à accompagner le Congo dans ses efforts de développement notamment en matière d’accès des populations aux services sociaux de base dont la santé pour atteindre l’objectif zéro décès maternel évitable », a expliqué le coordonnateur du système des Nations unies au Congo, Chris Mburu.

Le Premier ministre, Clément Mouamba, a mis les médicaments et moyens roulants à la disposition de la préfecture de la Lékoumou.

Pour sa part, Micheline Nguessemi, préfet du département de la Lekoumou, a salué la vision d’équité sociale à travers le projet « Eboteli » en faveur des populations des zones rurales et semi-rurales du pays.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le Premier ministre, les membres du gouvernement et les partenaires au lancement du projet Eboteli Photo 2 : Remise des médicaments pour booster le projet Eboteli

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