Santé : le Sénégal accueille une conférence panafricaine sur le paludisme

Lundi 16 Avril 2018 - 12:38

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La rencontre de six jours, qui se poursuit jusqu’au 20 avril à Diamniadio, près de Dakar, permettra de faire le point sur la lutte contre la maladie responsable de plus de quatre cent mille décès chaque année dans le monde.

Plus de trois mille experts participent à la septième édition de l’Initiative multilatérale sur le paludisme, ouverte le 15 avril par le président sénégalais, Macky Sall, au centre international de conférences Abdou-Diouf, à une quarantaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Parmi les participants figurent le chef du programme anti-malaria de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), Pedro Alonso, et deux prix Nobel, Harold Varmus et Peter Agre, selon un communiqué des organisateurs.

Ces assises vont permettre aux participants de partager les dernières avancées de la recherche en matière de surveillance de la maladie, de diagnostic, de traitement ou encore de progrès vers la réalisation d’un vaccin, toujours attendu, alors que le paludisme est toujours en progression, selon l’OMS. Les experts tenteront, à cette occasion, de définir les pistes pour « accélérer la lutte contre le paludisme (ou malaria) », dans le monde et en particulier en Afrique subsaharienne, qui a marqué le pas ces dernières années, indique un communiqué. 

Lors des ateliers qui y sont prévus, les experts aborderont des sujets tels que la lutte contre le paludisme dans des zones de conflits comme le nord-est du Nigeria, où sévissent les djihadistes de Boko Haram, ou encore les moyens d’empêcher les moustiques, vecteurs de l’infection de devenir résistants aux insecticides, a-t-on précisé.    

À l’ouverture de la conférence, le chef de l’Etat sénégalais a souhaité que la communauté internationale puisse agir davantage pour combattre le paludisme. « Malgré les efforts réalisés, il reste beaucoup à faire pour gagner le combat vital contre ce fléau qui attenue l’impact de nos performances économiques », a-t-il déclaré.

La nécessité de mener des actions pour lutter efficacement contre cette maladie revêt une importance capitale étant donné que l’OMS relève dans son dernier rapport mondial annuel sur le paludisme que malgré des avancées récentes, « les progrès globaux pour contrôler la maladie ont stagné ». « En 2016, deux cent seize millions de cas cliniques ont été recensés, soit cinq millions de plus qu’en 2015 », selon le rapport, qui précise que 90% de ces cas sont survenus en Afrique subsaharienne. Quant aux organisateurs, ils estiment qu’« un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes ».

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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