Santé : les praticiens en formation pour réduire la mortalité mère-enfant

Mardi 7 Janvier 2020 - 14:38

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Anesthésistes, gynécologues-obstétriciens et sages-femmes renforcent leurs connaissances pour améliorer la prise en charge de la santé du couple mère-enfant.

Le directeur de cabinet de la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Florent Balandamio, a ouvert, le 6 janvier à Brazzaville, les travaux de formation des médecins anesthésistes et assistants sanitaires, des médecins gynécologues-obstétriciens et sages-femmes. « La formation vise à baisser le fardeau de mortalité maternelle et néonatale car les complications d’anesthésie ont été épinglées comme la quatrième cause de décès maternel au Congo. Ces complications sont la traduction sur le terrain d’un déficit qualificatif de la formation initiale et continue », a-t-il déclaré à l’ouverture de cette formation qui prendra fin le 9 du mois en cours.

Par ailleurs, le président de la Société congolaise d’anesthésie, réanimation et urgence, le Dr Ulrich Biez, a souligné que le Congo ne compte que quinze médecins anesthésistes repartis entre Brazzaville et Pointe-Noire. Plus de 90% des anesthésies sont administrées par des infirmiers diplômés d’Etat sans aucune supervision efficace, a-t-il poursuivi, en évoquant, entre autres, les insuffisances en matière de réanimation néonatale. Selon lui, « le temps est donc arrivé pour renforcer les capacités de nos équipes dans la prise en charge du couple mère-enfant ». La formation en cours s'inscrit dans le cadre d’un projet qui va durer dix-huit mois dans l’ensemble. Après Brazzaville et Pointe-Noire, deux premières localités à en bénéficier, le tour viendra à Oyo dans le département de la Cuvette et Ouesso dans la Sangha avant de s’étendre dans d'autres localités.

Pour le représentant de la Fédération mondiale des sociétés d’anesthésie, Philippe Mavoungou, le gouvernement qui multiplie des initiatives pour améliorer la santé de la population, à travers notamment la gratuité de la césarienne, devrait poursuivre son œuvre avec abnégation pour que les difficultés liées à la disponibilité des équipements et médicaments anesthésiques trouvent une solution adéquate et définitive.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le présidium ouvrant officiellement la formation Photo 2 : les praticiens en formation

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