Santé maternelle et infantile : le rapport national des besoins obstétricaux et néonataux ratifié

Mardi 25 Mars 2014 - 15:11

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Les décideurs politiques du Congo, les organismes étrangers et ceux œuvrant pour la santé maternelle, se concertent ce mardi 25 mars à Brazzaville, pour approuver le rapport national sur les besoins obstétricaux et néonataux d’urgence

Les Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu) aident à prévenir et à traiter les complications obstétricales directes qui sont à l’origine de la plupart des décès maternels dans le monde. L’actuelle séance de travail permet d’identifier les principales failles qui freinent les efforts de la réduction rigoureuse du nombre de femmes qui meurent si gravement en donnant la vie. Ils permettent également aux autorités sanitaires de disposer d’informations fiables concernant la situation en besoins obstétricaux et néonataux, afin de réformer certaines décisions liées à la santé maternelle et infantile.

« Quand on sait que près de 90% des accouchements sont assistés par du personnel de santé, ceci pose inéluctablement le problème de la qualité des soins. Nous sommes à un tournant important qui vise la réforme du système de santé dans son ensemble et nous avons mission de faire le point sur ce qui risque de compromettre l’atteinte des OMD 4 et 5 », indique Barbara Laurenceau, représentante du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) au Congo.

Les experts de la Banque mondiale, du Fnuap et ceux du Congo s’y impliquent parce que la disponibilité, l’accessibilité, la qualité ainsi que l’usage des services obstétricaux et néonataux de qualité, aident à pallier les complications susceptibles de se produire pendant la grossesse et l’accouchement. « Les Soins obstétricaux et néonatals d’urgence font partie intégrante de cette stratégie connue pour assurer qu’aujourd’hui plus aucune femme congolaise ne meurt. La disponibilité des SONU permet ainsi de mesurer la capacité des systèmes de santé à assurer une réponse efficace aux complications d’ordre obstétrical et celles liées au nouveau-né, un point critique de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale », a-t-elle ajouté.

L’objectif 5 du millénaire pour le développemt vise à réduire de 75% le taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2015. Alors qu’au Congo, le taux de mortalité maternelle est estimé à 426 décès maternels sur 1.000 naissances vivantes. Ce taux reste encore un peu élevé à cause du retard dans la prise de décision par les femmes enceintes à venir d’urgence à l’hôpital, mais aussi à cause des difficultés liées à l’accessibilité à l’offre de soins dans certaines zones géographiques où les hôpitaux et centres de santé restent encore éloignés des communautés, et enfin à cause de la prise en charge immédiate des femmes dès leur arrivée dans un centre sanitaire. 

« Ces résultats en besoins obstétricaux, néonataux et infantiles d’urgence nous permettront de planifier les activités conséquentes à travers la feuille de route pour l’accélération de la mortalité maternelle, infantile et néonatale en vue de l’atteinte des OMD 4 et 5 », a indiqué Florent Balandamio, conseiller à la population.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La représentante du Fnuap, Barbara Laurenceau, assise à côté du conseiller à la population, Florent Balandamio.