Santé publique : des agents de plusieurs administrations publiques approvisionnent le CNTS

L’opération de collecte de sang qui s’est déroulée du matin jusqu’à l’après-midi, selon la disponibilité des donneurs, a connu la participation des agents du CNTS avec à leur tête le directeur général, le Dr Arsène Bikoué, qui pense que la transfusion sanguine est au cœur du système de santé. « C’est une période moins propice au don de sang. En le faisant, nous voulons montrer à nos compatriotes que le don de sang par chacun de nous est essentiel et nécessaire », a expliqué le directeur général du CNTS.

Placée sur le thème : « Fais-moi un don de sang et je fête avec toi », cette opération de collecte de sang qui n’est pas à sa première étape s’inscrit dans le cadre de la vision du CNTS consistant à l’autosuffisance des produits sanguins sur l’ensemble du territoire national. Car, chaque fois qu’il y a une rupture, il y a aussi des dégâts humains.

Selon le Dr Arsène Bikoué, à travers cette action, le CNTS voudrait montrer sa mission consistant à collecter du sang, à le préparer et à le sécuriser ainsi qu’à le mettre à la disposition des patients qui en ont besoin dans les hôpitaux et les structures sanitaires.

Conditions d’achats des produits sanguins

Donné gratuitement par des individus de bonne volonté, le sang est vendu dans les structures sanitaires au Congo. Outre de l’argent à verser, les demandeurs sont obligés de présenter trois ou quatre donneurs de leur famille en contrepartie. Interrogé sur cette pratique qui agace certaines personnes, le nouveau directeur général du CNTS a indiqué que le sang, comme tout produit, a besoin d’être traité et sécurisé. Ce qui demande un coût.

« Le produit sanguin dans notre pays est subventionné, c’est-à-dire il n’est pas vendu au prix où il devrait l’être. Si on devait tenir compte des réactifs que nous achetons, du groupage sanguin qui est fait, et d’autres consommables, cela coûterait excessivement cher, mais l’Etat, dans sa bonté naturelle, a dit que le produit sanguin est subventionné. Ce que nous réclamons aux patients et qui est établi par des procédures, par des autorités, n’est qu’un coût symbolique pour faire participer la communauté », a expliqué Arsène Bikoué.

D’après lui, cette campagne de collecte de sang, lancée il y a quelques mois, vise à mettre un terme aux mauvaises pratiques. Mais, l’inquiétude est que le Congolais n’a pas la culture d’aller donner du sang dans un poste de transfusion sanguine.