Santé publique : le Synaméd et le Syméco divisés sur l’opportunité du mouvement de grève des médecins

Lundi 20 Janvier 2020 - 18:20

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Alors que le premier syndicat appelle ses affiliés à respecter, à partir de ce 20 janvier, le mot d’ordre de service minimum assuré pour les urgences, le second ne se sent pas concerné par cette décision et veut voir ses membres vaquer à leurs occupations jusqu’à l’expiration du préavis de grève.

Le Syndicat des médecins du Congo (Syméco) ne sent pas concerné par le service minimum dans les hôpitaux décidé par le Syndicat national des médecins (Synaméd). Il a appelé ses affiliés à poursuivre leur travail jusqu’à la date de l’expiration de leur préavis de grève, le 25 janvier. Dans une intervention en rapport avec ce mouvement, le secrétaire général du Syméco, le Dr Juvénal Muanda, a, par ailleurs, dit attendre du gouvernement un engagement social sérieux pour maintenir la paix sociale.

Il est rappelé que les médecins membres du Synaméd ont entamé, depuis ce 20 janvier, un mouvement de grève dans la plupart d’établissements médicaux publics, avec un service minimum assuré pour les urgences. De son côté, ce syndicat se dit, cependant, disposé à payer l’impôt sur le revenu professionnel calculé sur le traitement de base et la prime de risques et non sur les avantages sociaux dont le transport et le logement.

Le gouvernement appelle les médecins à la patience

Le ministre de la Santé publique, le Dr Eteni Longondo, invite, par ailleurs, tous les médecins à la patience et à suspendre leurs mouvements de grève. Ila également rassuré sur les efforts du côté du gouvernement pour améliorer le social des médecins congolais. « Nous leur avons dit que nous comprenons leurs revendications, que le gouvernement va prendre des dispositions pour y répondre car, à partir de mardi, nous serons en atelier résidentiel pour discuter ensemble et trouver des solutions », a souligné le ministre de la Santé publique. Malheureusement, a regretté le Dr Eteni, aujourd’hui, ils ont déclenché le mouvement de grève.

Le ministre lance un appel d’apaisement tout en demandant aux médecins de continuer à soigner les patients. La mesure de grève, rappelle-t-on, a été prise à la suite de l’indifférence du gouvernement central à certaines revendications des médecins dont celle de la retenue à la source de l’impôt sur le revenu professionnel notamment sur les primes et autres avantages.

Lucien Dianzenza

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