Sciences : la communauté scientifique en réunion à Brazzaville

Mercredi 27 Mars 2019 - 12:00

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Un colloque international sur la chimie face aux défis sanitaires et environnementaux a été ouvert, le 26 mars, par le ministre d’Etat, de l’Economie et de l’industrie, Gilbert Ondongo, afin de proposer des innovations dans les domaines visant la recherche et les applications sur le terrain.

Les assises qui se tiennent jusqu'au 29 mars ont pour objectif de faire un état des lieux de l’implication de la chimie dans le maintien et la restauration d’un environnement sain pour préserver la santé.

Cent soixante participants venus de par le monde vont échanger et partager les expériences dans le domaine de la chimie.

Parmi eux, figurent des doctorants, chercheurs, enseignants chercheurs, industriels, partenaires techniques, représentants des instituts régionux et nationaux ainsi que bien d’autres.

Plusieurs allocutions ont été prononcées à cette occasion dont celle d’ouverture du ministre Gilbert Ondongo; du ministre Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou de la Recherche scientifique, parrain de l’événement; du recteur de l’Université Marien-Ngouabi, Rosaire Ibara; ainsi que celles des présidents des comités scientifiques et d’organisation du colloque dont Isabelle Glitho.

Rosaire Ibara a énuméré les problèmes que rencontre l'Université Marien-Ngouabi, parmi lesquels la concurrence internationale, l’arrimage de ses activités de formation et de recherche. « Les contraintes multiples et parfois contradictoires rendent la gouvernance de l’université plus délicate dans un contexte budgétaire restreint de large manœuvre et oblige à des choix judicieux. Notre monde a besoin des hommes et femmes capables de dépasser la commode division disciplinaire pour faire le lien entre les différents domaines de la connaissance », a-t-il dit.

Des vies perdues en raison de l’exposition des substances chimiques

 Les pertes en vie humaine causées par certains produits chimiques ont été soulignées dans le message de la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé Afrique, lu par Lucien Alexis Manga. 

En 2016, explique le message, près de 1,6 million de personnes ont perdu la vie en raison de l’exposition à certaines substances chimiques. Parmi ces produits figurent les pesticides, l’amiante, divers produits domestiques et professionnels, la pollution atmosphérique ambiante et domestique, la fumée du tabac, le plomb et bien d’autres.

Les intoxications non intentionnelles ont occasionné cent six mille six cent quatre-vingt-trois décès dans le monde dont vingt-sept mille sept cent soixante-neuf dans la région africaine.

L’utilisation abusive des pesticides auto-intoxication provoque environ sept mille huit cent décès par année et avec un pourcentage de 20% de suicide en Afrique. Les enfants, les femmes et les personnes âgées sont relativement vulnérables aux risques d’expositions et d’empoisonnement. « La gestion rationnelle des produits chimiques demeure incontournable pour protéger la santé publique et réaliser le développement durable dont l’Afrique a besoin. L’intégration effective des considérations de santé et d’environnement des stratégies de développement durement fondamentales et essentielles », a déclaré la directrice régionale, Moeti Matshidiso.

A cette même occasion, les scientifiques ont suivi la leçon inaugurale sur le thème « Les conséquences du changement climatique sur la santé ». La communication a été donnée par le docteur en médecine, Robert Sebbag.

L’orateur a insisté sur les conséquences de la santé dues aux changements climatiques qui touchent toute la planète. A cet effet, il a demandé aux acteurs de bien informer la population du phénomène afin qu’ille s’approprie le concept.  

Selon lui, les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé montrent que plus de trois cent cinquante mille personnes meurent dans le monde par des causes liées à ce phénomène.

Les effets climatiques, a-t-il poursuivi, occasionnent les maladies liées à la pollution de l’environnement, au climat, au phénomène migratoire ainsi qu’à des maladies mentales. Il a, par ailleurs, conclu que les solutions pour ce phénomène de changement climatique sont globales et individuelles.  

   

    

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Le présidium lors de l'ouverture du colloque / Adiac

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