Secteur de l’immobilier : la gestion des logements et bâtiments administratifs de l’Etat confiée à la primature

Mercredi 13 Juillet 2016 - 20:30

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Le secrétaire général du gouvernement Jean Baptiste Ondaye a passé le 13 juillet à Brazzaville les consignes de gestion de la Direction centrale des logements et bâtiments administratifs (DCLBA) à Hilaire Bouhoyi, secrétaire général du Premier ministre.

Cette scission de gestion des logements et bâtiments administratifs de l’Etat est l’application du décret n°2016-202 du 1er juillet 2016 et cadre avec les orientations de la rupture avec le passé édictées par le chef de l’Etat.

Le nouveau gérant de ce secteur immobilier de l’Etat aura la charge de gérer tous les logements et bâtiments administratifs de l’Etat situés sur l’étendue du territoire et à l’extérieur du pays. Et, il s’occupera aussi de l’entretien de ce patrimoine.

Selon les statistiques officielles, la DCLBA compte 1625 logements administratifs, 4044 bâtiments à usage de bureau et ceux à caractère technique que sont les écoles et hôpitaux excepté les bâtiments administratifs situés à l’extérieur du Congo.

Par contre, la même source rappelle que 53 baux sont relatifs à la location des bâtiments de l’Etat et 69 relatifs à la location des bâtiments des tiers par l’Etat. Et, l’insuffisance du crédit alloué pour la prise en charge des baux a occasionné plusieurs arriérés de loyer. Ils s’élèvent à 996.826.030 francs CFA pour les loyers à usage professionnel et au logement de fonction, et à 117.282.960 francs CFA pour les loyers d’hébergement des coopérants dans les hôtels.

Toutefois, le secrétaire général du gouvernement a notifié le rétrécissement des biens immobiliers de l’Etat. Cette diminution, plus accentuée à l’intérieur du pays, est justifiée par la démolition d’un grand nombre de logements et bâtiments en vue de développer les nouveaux programmes d’infrastructures immobilières.

Ce rétrécissement est aussi accentué par l’appropriation illicite des propriétés et la rétrocession de certains d’entre elles ayant appartenu à des personnes physiques ou morales surtout celles abritant les écoles confessionnelles.

Ainsi donc, l’étroitesse de ce parc a généré plusieurs problèmes. « Le recours au procédé du bail à l’effet de donner satisfaction à ces demandes, l’incidence financière des loyers issus des baux conclus avec des tiers, caractérisée par l’accumulation des arriérés dus à l’insuffisance du crédit alloué pour la prise en charge desdits loyers », a indiqué Jean Baptiste Ondaye.

Afin d’amplifier la traçabilité et la gestion de ces logements et bâtiments administratifs, une commission mise en place se charge de l’identification et du référencement cadastral de ces biens immobiliers. C’est dans la ville de Pointe-Noire que cette opération de protection juridique des propriétés s’expérimente avant de s’étendre dans les autres départements.

Dans cette localité, 246 propriétés ont fait l’objet de délivrance des copies de titres fonciers par le conservateur des hypothèques et de la propriété foncière, 80 propriétés ont des titres fonciers des primitifs, 46 litiges identifiés, 250 dossiers techniques d’immatriculation ont été constitués et transmis aux services habiletés, 60 litiges identifiés pour les dossiers en cours de constitution.

Outre les difficultés de gestion évoquées, le secrétaire général du Premier ministre a encouragé le personnel de cette structure à s’arrimer aux nouvelles orientations. « J’ai noté que la DCLBA a beaucoup de difficultés dues à la rétraction économique. Mais c’est souvent dans les périodes difficiles que les talents se révèlent. Il faut faire preuve de beaucoup d’imagination et d’ingéniosité. Il s’agit de changer nos mentalités car les orientations données sont celles de la rupture. J’ai été instruit pour que la rupture ne soit pas un vain mot mais qu’elle produise des effets palpables », a indiqué Hilaire Bouhoyi.    

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Face à face, le secrétaire général du gouvernement, jean baptiste ondaye et hilaire bouhoyi secrétaire du premier ministre en train d'auditionner la lecture du procès verbal (adiac)

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