Secteur du bâtiment : surenchère autour du prix du ciment gris

Lundi 15 Juillet 2013 - 18:45

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Les dépositaires suggèrent que le gouvernement prenne les mesures qui s’imposent en vue de satisfaire la demande toujours croissante du marché intérieur, avant de songer à l’exportation de ce produit

Le ciment gris est de nouveau en proie à une surenchère orchestrée par les distributeurs et dépositaires de ce produit dans la capitale. Alors que tous les paramètres pouvant justifier une quelconque augmentation n’ont pas bougé, les consommateurs ont été surpris, ce 15 juillet, par les tarifs appliqués dans plusieurs point de vente, passant du simple au double, soit de 14.500 FCFA à 19.000 FCFA, voire 20.000 FCFA. Les consommateurs de ce produit, qui sont essentiellement les propriétaires des chantiers essaimant à travers la ville, ont déchanté, devant débourser plus que ce qui était prévu. Bon nombre de revendeurs ont fermé leurs dépôts ou simplement n’ont pas affiché le prix, le temps de réagir à la situation.

Que s’est-il passé au juste ? D’aucuns se demandent à quoi rime cet emballement lorsque le prix d’essence à la pompe n’a pas bougé. Pour une certaine opinion, cette augmentation serait liée à la multiplication des chantiers dans les différentes communes de la capitale et en province, pour une offre en ciment qui ne suit pas toujours le même rythme. En effet, note-t-on, la quantité de la production restée stationnaire ne suit pas la courbe ascendante des besoins sur le marché. À cela s’ajoute la livraison de plus en plus irrégulière du produit dans les points de vente tant à Kinshasa que dans l’arrière-pays.       

Au cours de la réunion de la Troika stratégique tenue le même jour sous la supervision du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, il a été convenu de rétablir dans l’urgence la stabilité dans ce secteur porteur de croissance, à travers une série des mesures en vue de satisfaire la demande sans cesse croissante du marché intérieur. L’occasion était belle pour exhumer de vieux projets portant sur la construction des nouvelles usines pour lutter efficacement contre la spéculation.

La seule alternative, pour sortir de cette situation devenue récurrente, serait de construire de nouvelles usines, Ciant et Cilu n’étant plus en mesure de couvrir la demande. Les ministères concernés, dans la matérialisation de ce projet, ont été appelés à prendre les mesures qui s’imposent afin d’accélérer le processus de mise en place des nouvelles unités de production.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des sacs de ciment Cilu.