Sécurité présidentielle : Félix Tshisekedi change le commandement de la Garde républicaine

C’est un véritable coup balai que vient d’opérer le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au sein du commandement de la Garde républicaine au regard des dernières nominations telles qu’apparues dans la série d’ordonnances rendues publiques à la télévision nationale le jeudi 22 avril. Cette unité d’élite de l’armée nationale, chargée spécialement de la protection du président de la République, sera désormais dirigée par le général-major Christian Tshiwewe. Ce dernier remplace à ce poste le général Ilunga Kampete, un des fidèles de l’ancien président Joseph Kabila, dont le nom figurait parmi les personnalités sous sanctions européennes.

Le nouveau promu à la tête de la Garde républicaine sera secondé par deux collaborateurs. Il s’agit du général de brigade Chico Tshitambwe Jérôme, nommé commandant adjoint chargé des opérations et renseignements et du général de brigade, Jules Banza Mwilambwe, qui pilotera désormais l’administration et la logistique présidentielle. Quant au général Ephraïm Kabi, il occupera la fonction de chef d'état-major de la Garde républicaine.

Cette restructuration de la Garde républicaine vient à point nommé, à en croire certaines indiscrétions qui la considèrent comme résultant de la pression américaine exercée sur le nouveau chef de l’Etat dont la sécurité reposait toujours entre les mains des affidés de son prédécesseur. Pour rappel, en février dernier, l’ancien envoyé spécial américain dans la région des Grands Lacs, Peter Pham, avait notamment fait savoir que l’armée américaine ne pouvait pas prendre part aux opérations de maintien de la paix dans la région de Beni aux côtés des Fardc, parce qu’il y avait des généraux congolais sous sanctions des Etats-Unis et de l’Union européenne.

D’aucuns, parmi les analystes, perçoivent dans ces nouvelles nominations une velléité ressentie dans le chef de Félix Tshisekedi de s’approprier véritablement l’appareil sécuritaire du pays. A noter que ces nominations interviennent au lendemain de la rencontre en tête à tête que le chef de l’Etat a eue, le 21 avril, avec son prédécesseur, le sénateur Joseph Kabila dans la périphérie est de Kinshasa.