Sécurité routière : plus de 1 800 accidents sur le réseau routier

Samedi 16 Novembre 2013 - 16:00

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Sur le réseau routier de la République du Congo ont été enregistrés de janvier à septembre de l’année en cours 1 822 accidents corporels. Certes, ce nombre est en régression comparé aux années passées mais la gravité est en augmentation. Cette situation a occasionné la mort de 191 personnes et 1 490 blessés

Le ministre délégué aux Voies navigables, Gilbert Mokoki, a dressé ce bilan à l’occasion de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route, couplée à la deuxième Journée africaine de la sécurité routière, célébrées le 17 novembre de chaque année.

Ainsi, le gouvernement mesurant l’importance des questions de sécurité routière a pour l’avenir décidé de renforcer certaines actions, dont le contrôle technique obligatoire, la prise en compte du volet signalisation dans tous les projets routiers, l’érection de ralentisseurs aux abords des lieux publics, le traitement des points noirs sur certains segments de routes, et le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du casque.

« Au regard des actions et mesures envisagées, nous sommes convaincus que la question de la sécurité routière en Afrique et dans notre pays peut et doit être maîtrisée, puisqu’au cours des dix dernières années de nombreux pays ont réussi à réduire significativement, voire renverser la tendance », a déclaré Gilbert Mokoki, rendant public le message du gouvernement.

Pour rappel, parmi les facteurs humains ayant produit des accidents, on peut citer les dépassements dangereux, le non-respect de la distance de sécurité, l’excès de vitesse, la non-observation du panneau stop, le refus de priorité aux intersections, le refus de céder le passage aux piétons engagés sur la chaussée, la circulation sur la partie gauche de la chaussée.

Quant aux facteurs matériels identifiés, on note les défaillances mécaniques en raison du relâchement dans l’application des mesures de sécurité routière et en matière de contrôle technique obligatoire ayant prévalu au Congo de 2006-2010. En effet, le contrôle technique contribue à la réduction du taux et de la gravité des accidents consécutifs aux facteurs matériels et à la protection de l’environnement. « Quels que soient la qualité des infrastructures et le professionnalisme du conducteur, une défaillance mécanique peut être la cause d’un accident. D’où la nécessité de soumettre les véhicules à un contrôle technique périodique et procéder aux réparations prescrites », a relevé Gilbert Mokoki.

La conduite en état d’ébriété, l’une des causes majeures d’accident

La deuxième Journée africaine de la sécurité routière est placée sur le thème « Le contrôle technique des véhicules automobiles, une exigence nationale pour contribuer à l’amélioration de la sécurité routière ». La célébration de cette journée offre une opportunité aux décideurs pour sensibiliser et informer le public sur les problèmes de sécurité routière et leur impact socioéconomique. Chaque année dans le monde, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, 1,24 million de personnes trouvent la mort sur les routes dans des activités de transport. Des milliers d’autres sont blessées, parfois atteintes pour la vie.

De ces victimes, 59% sont des jeunes entre 15 et 44 ans et 27% des piétons et des cyclistes. Il ressort que les causes d’accident identifiées et dominantes sont la conduite en état d’ébriété, l’excès de vitesse, le non-port du casque et de la ceinture de sécurité. L’abus de l’alcool étant l’une des infractions mortelles sur la route, responsable d’un tiers des décès, les autorités congolaises ont expérimenté l’éthylotest. Ce dernier est un moyen simple et efficace pour détecter la quantité d’alcool bue par l’automobiliste, le maximum légal étant de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, soit 0,25 milligramme d’alcool par litre d’air expiré.

Notons que la journée africaine de la sécurité routière a été instituée dans le but de réduire de moitié le taux d’accidents et leur gravité sur les routes d’ici à 2015. La première a été célébrée sous le thème « Des routes plus sûres pour le développement durable de l’Afrique ».

Nancy-France Loutoumba