Semaine nationale de l’alphabétisation : la 14e édition plaide pour l’intégration sociale des déscolarisés et analphabètes

Lundi 3 Septembre 2018 - 19:15

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L’activité est organisée chaque année au début du mois de septembre, en prélude à la célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation, placée cette année sur la problématique « Alphabétisation et développement des compétences ».

La 14e Semaine nationale de l’alphabétisation se déroule du 1er au 8 septembre sur le thème « Mobilisation des populations sur la problématique de l’intégration sociale et professionnelle des jeunes, adolescents déscolarisés et adultes analphabètes ». Elle sera marquée par des séances de mobilisation des communautés (ménages, familles et associations…), afin de cristalliser davantage l’adhésion de tous les membres de la communauté éducative.

Selon la directrice générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, Laure Matongo, l’idée est de susciter l’esprit communautaire pour la promotion des gammes de service d’éducation non formelle disponibles dans les centres d’alphabétisation et de rescolarisation implantés dans les différents quartiers de Brazzaville. Elle a également rappelé que le combat contre l’analphabétisme et l’illettrisme n’était pas totalement gagné au Congo et que les centres d’éducation non formelle étaient peu connus du public, par conséquent moins côtoyés, procurant ainsi une sensation d’inertie.

« La grande entreprise d’alphabétisation ne peut plus être l’apanage de la direction générale mais de toutes les forces vives de la nation. Il s’agit de faire en sorte que les leaders des communautés, maires d’arrondissement, chefs de quartier, de zone et de bloc, élus locaux, hommes et femmes lettrés prennent le relais pour que nous parvenions à satisfaire les besoins explicites de toutes les catégories sociales de notre pays en matière d’intégration sociale et de développement des compétences », a indiqué Laure Matongo.

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a, quant à lui, indiqué que ces deux moments ainsi que les thématiques abordées sont interpellateurs. Ils invitent à définir et à mettre en œuvre des politiques audacieuses, susceptibles d’apporter un soutien intellectuel et professionnel approprié à une frange importante de la population congolaise, encore sous le poids de l’analphabétisme et de l’illettrisme. « L’heure est donc à l’action. L’appui de tous nos partenaires est à jamais essentiel, pour maintenir les efforts du département. Comme chaque année, j’espère que cette 14e Semaine nationale de l’alphabétisation (…) va cristalliser davantage l’adhésion de tous les membres de la communauté éducative pour éveiller, de façon pérenne, les talents qui sommeillent en chacun de nos compatriotes, en mal d’éducation, d’insertion sociale et professionnelle », a-t-il déclaré.

D’après lui, développer les compétences et réaliser des actions de renforcement des capacités en faveur des jeunes et adolescents déscolarisés, non scolarisés ou ayant des difficultés scolaires, des adultes analphabètes et illettrés, représente un véritable challenge à relever afin de se hisser au diapason international. Pour le ministre, l’alphabétisation doit, dans un sens large, être la clé de l’éducation de base et du développement social et humain. « Il nous faut donc baliser ensemble le chemin qui conduit vers le champ des possibles et des moyens pour développer toutes les compétences recherchées et faire réaliser le rêve à tout individu, quels que soient son âge, son niveau de formation initiale et sa culture pour que soit traduit dans les faits notre slogan : "Il n’est jamais trop tard pour apprendre" », a conclu Anatole Collinet Makosso.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; Une vue des participants/DR

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