Sénégal : Hissène Habré comparaitra le 20 juillet devant une juridiction spéciale

Mercredi 8 Juillet 2015 - 13:07

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À quelques jours du procès de l’ancien président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, l’ONG Human Rights Watch a diffusé le 8 juillet une nouvelle vidéo intitulée « Face à la justice : Des victimes mènent Hissène Habré à la barre ».

Hissène Habré sera jugé par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. Ces Chambres ont été inaugurées par le Sénégal et l’Union africaine en février 2013 afin de poursuivre « le ou les principaux responsables » des crimes internationaux commis au Tchad entre 1982 et 1990.

L’ancien président Tchadien est accusé de dizaines de milliers d’assassinats politiques et de torture systématique sous son régime entre 1982 et 1990. Avec le procès de Hissène Habré, pour la première fois, les tribunaux d’un État vont juger l’ex-dirigeant d’un autre Etat pour des supposées violations des droits humains. Le 25 mars 2015, un tribunal au Tchad a condamné 20 anciens agents de l’appareil répressif du régime de Hissène Habré pour actes de torture et meurtres.

Human Rights Watch a mis en ligne un document intitulé « Questions et réponses ». Il contient des informations concernant l’histoire  de cette affaire et  des détails au sujet du procès et des Chambres africaines extraordinaires.

« Le procès de Hissène Habré montre qu’il est possible pour des victimes, avec persévérance et volonté, de traduire un dictateur en justice. Ce cas est un signal d’alarme aux tyrans leur rappelant que s’ils commettent des atrocités, ils ne seront jamais hors de portée de leurs victimes, » a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch, qui travaille avec les survivants depuis 1999.

Dans la construction du dossier, l’étape la plus importante contre lui a été la découverte par Human Rights Watch des archives de la police politique de Hissène Habré (la « DDS ») qui rendent compte de façon détaillée des atrocités commises contre les prisonniers.

À partir du 12 juillet déjà, une équipe de Human Rights Watch sera à Dakar, et ce jusqu’à la fin du procès qui devrait durer au moins trois mois. Les dirigeants de l’association de victimes  seront également à Dakar avant le début du procès. 

 

Yvette Reine Nzaba

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