Services publics d’emplois : les acteurs souhaitent la dynamisation de la fonction « ressources humaines »

Cet atelier organisé conjointement par l’Office national de l’emploi et de la main-d'œuvre (Onemo), l’Association mondiale des services d’emploi publics (Amsep) et l’Association africaine des services d’emploi publics (Aasep), avait pour but de permettre aux participants d’échanger leurs expériences en matière de gestion prévisionnelle des emplois et compétences. Ceci en vue de mutualiser les acquis et les forces pour permettre une meilleure adéquation formation/adaptation des Services publics d'emplois (SPE) à l’évolution et aux exigences rapides des besoins du marché du travail. La thématique a été subdivisée en trois sous-thèmes, notamment : « Le rôle stratégique de la gestion des ressources humaines des SPE » ; « La gestion prévisionnelle des emplois, des métiers et des compétences au sein des SPE : concepts, outils, méthodes et indicateurs » ; « Le processus de recrutement : quelles compétences pour quelles missions ».

À l’issue des deux jours de travaux, les participants, ont recommandé, entre autre : le renforcement des capacités des gestionnaires des ressources humaines des SPE par la formation et le perfectionnement ; la dynamisation ou la création de la fonction « ressources humaines » au sein des SPE. Ils ont aussi suggéré la professionnalisation du personnel des SPE en général et du personnel opérationnel en particulier, en vue de disposer d’un service de qualité et normalisé grâce à des plans de formation continue, pertinents, rigoureusement mis en œuvre et évalués.

Selon le président de l’Amsep, Elisabet Arp, c’est l’individu tout seul ou en groupe qui fait la différence, dans son travail chaque jour dans un service public d’emploi comme spécialiste ou comme généraliste. « Nous savons tous que sans des managers, des personnels avec la bonne formation et les qualifications pour leurs missions et pour le développement des services, il n’y aura pas de résultats. Aucun SPE n’est meilleur que ses collaborateurs. Les méthodes, instruments, outils techniques différents que nous utilisons sont toujours dépendants des individus », a-t-elle rappelé.

Les autres recommandations concernent la réalisation d’un plaidoyer conséquent auprès des gouvernements afin que des moyens financiers adéquats soient accordés aux SPE en vue du développement en quantité et en qualité de leurs ressources humaines, et pour garantir la proximité du SPE et son accès au plus grand nombre. Il a été aussi décidé de l’accélération par l’Aasep, avec le soutien de ses partenaires, d’un mécanisme favorisant la mise en place d’une structure spécialisée dans la formation du personnel des SPE en Afrique.

Mieux se positionner sur le marché de l’emploi

Tirant les leçons de ces travaux au nom du directeur général de l’Onemo empêché, Albert Bahamboula a indiqué que le choix porté sur le thème central de cet atelier et les sous-thèmes abordés, a été judicieux car l'Onemo se trouve dans une phase de profondes réformes institutionnelles et structurelles. L’un des actes prioritaires de ces réformes, a-t-il expliqué, est la recherche d’une stratégie de développement de son facteur humain, gage de l’amélioration de son offre de service. « Ainsi, les échanges d’expériences des uns et des autres sont à capitaliser pour permettre à tous et à l’Onemo de bâtir une politique opérationnelle de développement des compétences de ses ressources humaines. Ces actions, nous en sommes sûrs, devraient nous permettre de définir et de mettre en œuvre une politique et une stratégie cohérente et opérationnelle de gestion des ressources humaines pour notre service public d’emploi », a-t-il rappelé, ajoutant que les résultats auxquels ils sont parvenus, doivent permettre à l’Onemo de mieux se positionner sur le marché de l’emploi face aux multiples évolutions possibles.

Rappelons que la cérémonie de clôture a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Arsène Claude Amona.