Session budgétaire de septembre : « La diversification de l’économie au centre de l’enjeu »

Jeudi 15 Septembre 2016 - 18:41

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Les deux chambres du Parlement ont renoué avec leurs travaux, le 15 septembre, à la faveur de l’ouverture de la session ordinaire réputée essentiellement budgétaire.

http://www.nyota.net/wp-content/uploads/2014/11/kengo.jpgLa  journée inaugurale a été marquée par les allocutions des présidents de deux chambres législatives. Au Sénat, Léon Kengo Wa Dondo a tenu un discours responsable qui peint, de manière non complaisante, le tableau peu reluisant que présente aujourd’hui la RDC sur le plan politique et économique. Intervenant dans un contexte particulier de la vie de la nation caractérisé par la tenue du dialogue, la présente session devra tenter d’apporter des réponses idoines aux préoccupations de la population empêtrée dans une misère sans nom. Il a formulé le vœu de voir ce dialogue qui n’est ni un Parlement, ni une Assemblée constituante agir dans le cadre de ses limites. « C’est cela le vœu de la population qui tient au respect de la Constitution et des institutions qui en sont issues », a-t-il indiqué.  

 Évoquant les difficultés qu’éprouvent actuellement les Congolais au regard de la situation économique précaire et morose, Léon Kengo Wa Dondo s’est interrogé sur la résolution de  l‘équation entre l’insolence des ressources matérielles du pays et l’insoutenable misère de la population. Cette question lancinante, a-t-il dit, est posée depuis l’indépendance à l’élite congolaise. Et d’ajouter que la situation difficile dans laquelle patauge actuellement la RDC s’explique par la modicité des moyens dont dispose l’État pour répondre aux besoins de la population. « Le budget de l’État n’est pas à sa taille », a martelé Léon Kengo Wa Dondo qui s’est longuement étendu sur la question de la mobilisation des ressources publiques.

Les paramètres sur lesquels l’on avait tablé pour élaborer  le budget de l’année dernière sont actuellement largement dépassés à l‘image du taux de change moyen qui a dépassé le cap de 1000 FC pour un dollar. Ce qui, d’après lui, présage un avenir sombre avec, à la clé, la crise des matières premières sur fond d’une croissance mondiale peu flatteuse et, surtout, du ralentissement de l’activité économique de la Chine, principale partenaire de la RDC. La tendance à la baisse des principaux produits d’exportation tels que le cuivre et le cobalt assombrit davantage les perspectives économiques de la RDC, s’est inquiété Léon Kengo Wa Dondo. Pour lui, la solution passe par la diversification de l’économie plutôt que de continuer à se focaliser sur les industries extractives en vue d’en réduire la dépendance.

« Le gouvernement devra faire de la diversification de l’économie une véritable priorité », a souligné le président du Sénat tout en l’invitant à appliquer les vingt-huit mesures économiques urgentes prises en janvier 2016 pour la résilience de l’économie. Et d’exhorter le gouvernement à axer son action sur les quatre axes suivants : maîtrise des dépenses fiscales, restauration de l’intégrité de la législation sur la TVA, la rationalisation de la fiscalité des entreprises, la restauration de l’impôt sur les personnes physiques.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Léon Kengo Wa Dondo

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