Situation dans le Pool : reddition de l’ex-ninja Ramsès Pharaon

Mercredi 1 Juin 2016 - 16:45

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L’un des plus grands chefs d’écurie des ex-ninjas basés dans le département du Pool Ramsès Pharaon, de son vrai nom Augustin Bassoumba, s’est rendu le mardi 31 mai aux autorités de la force publique congolaise accompagné de sa famille, près de deux mois après l'éclatement des troubles dans les quartiers sud de Brazzaville et dans le Pool.

Le chef d’écurie Ramsès Pharaon a expliqué à la presse les raisons de sa reddition : « Ma reddition est due au fait que j’en avais marre de la forêt. Les conditions n’étaient pas réunies, il me fallait sortir. Il y a trop longtemps que cette histoire a commencé. C’est depuis 1998 que j’évolue auprès du Pasteur Ntumi. Depuis là, je n’ai bénéficié d’aucun avantage, ni rien senti comme évolution dans ma vie. C’est après moult réflexions que j’ai décidé de me rendre aux autorités. C’est toutes ces raisons qui ont fait que je puisse sortir de la forêt », s'est-il justifié.

Il a ensuite dressé «le tableau sombre des difficultés que vit le peuple du Pool », qui, dit-il, «est pris en otage par le Pasteur Ntumi depuis 1998 jusqu’aujourd’hui ». Ramsès a ensuite "vivement remercié le président de la République pour sa main tendue" et demandé à ses frères d’avoir "un regard de paix" pour leur département. "Faute de quoi les enfants du Pool  continueront à souffrir le martyre à cause des agissements de ses ex-ninjas". Il a enfin, demandé à ceux de ses collègues restés en forêt de s’inscrire dans la voie de la paix.

S’adressant à la presse, Ramsès Pharaon a promis entrainer dans son acte nombreux de "ses petits" encore retranchés dans la forêt, afin qu'ils abandonnent le maquis: « Je demande à mes frères qui sont restés dans la forêt de sortir. Celui qui veut sortir, qu’il vienne, la voie est libre », a t-il lancé.

Né le 13 décembre 1973, Augustin Bassoumba est visiblement un adepte du chef-rebelle Ntoumi depuis l'âge de 25 ans quand le conflit éclate en 1998. Agé aujourd"hui de 43 ans, il réalise, comme plusieurs autres ex-ninjas de son âge,  encore plus jeunes, que leur place se trouve bel et bien dans le rejet de toute violence armée qui ne fonde aucun avenir.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

photo Ramsès Pharaon

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