Situation politique : le G7 et la Dynamique de l’opposition réitèrent leur refus catégorique au dialogue national

Lundi 18 Janvier 2016 - 18:37

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Les deux groupements politiques, qui jugent ces pourparlers inopportuns et sans objet, se sont également refusé de souscrire à la facilitation initiée par la présidente de la Commission de l’Union africaine.

Dans une déclaration commune lue le 18 janvier devant la presse au siège du G7 par le modérateur en exercice de la Dynamique de l’opposition, Jean-Lucien Bussa, et contresigné par le président en exercice du G7, Charles Mwando Nsimba, les deux regroupements politiques ont noté que toute solution à l’impasse actuelle en RDC, intentionnellement créée, passe impérativement par le respect de la Constitution de la République, l’alternance démocratique conformément à la Constitution et l’organisation d’élections libres, pluralistes, transparentes et crédibles, dans les délais constitutionnels.

Ces deux regroupements politiques dont la suite logique de la réaction est de ne pas pouvoir souscrire à la facilitation initiée par la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) ont également réitéré leur rejet catégorique du dialogue convoqué par le président de la République, Joseph Kabila.

Un forum inopportun et sans objet

Pour le G7 et la Dynamique de l’opposition, à l’heure actuelle, il n’y a pas institutionnelle ou constitutionnelle en RDC qui puisse justifier la tenue d’u forum national après celui de Sun City. Ces regroupements ont noté que la crise actuelle dans le pays est artificielle. Elle est, selon ces deux plates-formes politiques, « l’expression de la volonté du président Joseph Kabila de tuer la démocratie en RDC en se façonnant un nouvel ordre politique et une nouvelle Constitution qui lui garantissent une présidence à vie ». Ce que, selon ces deux regroupements, les Congolais, déjà meurtris par trente-deux ans de dictature, ne peuvent accepter ni tolérer.

Le G7 et la Dynamique de l’opposition ont également fustigé la position de la présidente de l’UA exprimé dans son communiqué du 14 janvier. Ces deux regroupements politiques ont relevé que ce communiqué ne correspond pas à la réalité de la situation actuelle en RDC et ne reflète pas les aspirations démocratiques du peuple congolais. « Ce communique témoigne, en plus, que la Commission de l’UA est soit mal renseignée, soit insuffisamment informée de ce qui se passe en RDC », ont-ils fait constater. Ces regroupements ont également déploré que ce communiqué de la présidente de la Commission de l’UA ne fasse nullement allusion à la Constitution de la RDC et aux questions majeures soulevées relatives à la démocratie, aux élections et à l’État de droit, pourtant érigées en valeurs absolues par les textes fondamentaux de l’UA. Ils se sont dits étonnés que la présidente de l’UA ignore totalement les résolutions pertinentes 2098 et 2211 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Exacerber la tension politique

Pour le G7 et la Dynamique de l’opposition, la position de la présidente de l’UA exprimé dans le communiqué ciblé n’est pas susceptible de faciliter le déblocage rapide du processus électoral et de consolider la démocratie en RDC. Au contraire, ont noté ces regroupements politiques, elle va exacerber la tension politique et éloigner davantage toute perspective d’organisation des élections, plus spécialement de la présidentielle et des législatives que les Congolais attendent dans les délais constitutionnels. À en croire le G7 et la Dynamique de l’opposition, la position de la présidente de la Commission de l’UA apparaît comme une caution inacceptable apportée à la tentative du président Kabila et de sa majorité, de remettre en cause l’ordre politique et institutionnel démocratique convenu par toutes les forces vives de la Nation congolaise au dialogue intercongolais.

Les deux regroupements ont rappelé à la Communauté internationale que la crise artificielle en RDC a été délibérément créée par le président de la République et sa famille politique, la majorité présidentielle, qui tiennent à demeurer au pouvoir contre la volonté du peuple et en violation de la Constitution, pacte fondateur de la troisième République et socle des valeurs républicaines et démocratiques sur lesquelles reposent la cohésion nationale, la paix et la stabilité institutionnelle en RDC. Ce qui les amène à lancer un  appel pressant à ladite communauté internationale et à l’UA, de tout mettre en œuvre afin que  le président Kabila, garant de la Constitution, la respecte et libère la démocratie ainsi que le processus électoral, gages de l’unité nationale, de la paix, de la stabilité et du développement durable en RDC.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Jean-Lucien Bussa, encadré par les membres du G7 et de la Dynamique de l'opposition

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