Situation sécuritaire dans l’est du pays : le Mouvement des indignés adresse un deuxième mémo au chef de l'Etat

Mardi 3 Décembre 2019 - 16:30

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La plate-forme de la société civile voudrait que le président de la République ordonne le départ immédiat et sans condition de la mission onusienne  et effectue une purge au sein de l’armée nationale.

Dans un mémorandum du 2 décembre, le deuxième en moins de trois mois, le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC (Miss/RDC) a adressé ses revendications à Félix-Antoine Tshisekedi, par rapport à la situation sécuritaire dans l’est du pays. Ce mouvement qui dit motiver ses revendications par « les faits visibles sur le terrain en dépit des offensives amorcées par les Forces armées de la RDC (Fardc) », exhorte le président de la République  à « ordonner le départ immédiat et sans condition de la Monusco ainsi qu' à effectuer la purge au sein des Fardc ».

Il fait constater la poursuite des tueries et égorgements de la population sans l’intervention de la mission onusienne basée non loin du carnage. Pour ce mouvement, cela traduit « l’inertie de cette mission assimilée à une complicité, à la non-assistance d’une population en danger en voie d’extermination » alors qu’au regard de la résolution 2098, point 12b du Conseil de sécurité des Nations unies du 28 mars 2013, la brigade d'intervention de la Monusco a été autorisée à intervenir seule ou avec les Fardc  pour la protection de la population civile. 

Le Miss/RDC, par rapport à la situation relevée, propose que le budget et les équipements de cette mission soient affectés à la défense du pays, pour le renforcement du matériel des Fardc. Ce mouvement se dit, en outre, préoccupé par des « informations fournies par les rescapés qui accusent la Monusco de complicité dans le financement, le recrutement et l’approvisionnement en logistique et en nourriture de ces tueurs, qui ne sont en réalité que des milices génocidaires en provenance du Rwanda, de l’Ouganda voire de la Somalie », pour concrétiser le plan machiavélique de balkaniser la RDC, détecté depuis plus de vingt ans.

Une purge au sein de l’armée nationale

En ce qui concerne les Fardc, le Miss/RDC exhorte le chef de l'Etat à initier une purge en leur sein, convaincu que plusieurs officiers sont impliqués dans l’exploitation illicite et illégale des minerais dans la partie est du pays.  Ce mouvement cite des rapports des organismes nationaux et internationaux ainsi que des témoignages des autochtones, etc. « De nombreux officiers des Fardc sont des Rwandais venus infiltrer notre armée et sont toujours au service de leurs pays d’origine », soutient-il, prenant en  exemple le général Bosco Taganda, nommé par une ordonnance présidentielle et écroué à la Cour pénale internationale en tant que Rwandais.

Dans ce mémo qui porte la signature de sa coordonnatrice nationale, Nicole Kavira Kinyoma, le Miss/RDC indique également que « les expériences malheureuses antérieures à travers les mixages et autres brassages renforcés par des accords de trahison », révèlent que l’armée est infiltrée au point que certains officiers et militaires sont demeurés inamovibles pour ne s’occuper que du business. 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les membres de Miss/RDC, lors de la manifestation contre la Monusco/ Miss/RDC

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