Slam : Tiger et Ki-Bongo sur scène à l’IFC

Vendredi 26 Avril 2024 - 14:13

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Dans le cadre du « Mercredi Air Libre », un nouveau concept crée sous le signe de la bonne humeur et de la découverte des artistes en herbe, Tiger et Ki-Bongo respectivement slameur et instrumentiste chanteur, ont servi au public une prestation de haute gamme, le 24 avril, à l’Institut français du Congo (IFC). 

L’objectif  de cette programmation est de partager des histoires, des opinions et des émotions avec le public. Sous les feux des projecteurs, accompagnés d’une musique douce de l’instrumentiste et chanteur Ki-Bongo, Tiger s’est servi de ses performances dynamiques et engagées mettant en exergue des gestes et des intonations pour captiver l’attention de l’auditoire et partager sa poésie. Des textes très percutants et perçants pourtant mélancoliques qu’il a su fracasser tel un tigre affamé. En l’occurrence : Zombi, Johanna, Une petite fille violé, Victimes (en hommage à l’Afrique), Visage vers les cieux et Dis-lui que tu l’aime avant qu’il ne parte.

Artiste panafricaniste, Tiger a pu mettre les mots aux maux pour mettre à nu les maux qui fragilisent notre quotidien et par ces mots, il a su trouver quelques remèdes. « J’ai trouvé dans cet art qui est le slam la facilité de m’exprimer, de ressortir ce qui était caché. C‘est le slam qui m’a choisi », a-t-il dit. Et  a ajouté : « Dans l’un de mes textes, j’ai défendu les causes du Nord-Kivu en République démocratique du Congo parce que, ce qui se passe dans cette partie de la RDC est une histoire qui ne date pas d’aujourd’hui. C’est un peuple à part entière qui subit des atrocités pour des histoires de terres. Je pense que soutenir le pays voisin dans cette lutte dans nos différents textes demeure un combat incessible pour nous. Nous sommes un peuple avec la lettre K », a expliqué l’artiste.

Etant aussi une occasion de célébrer  l’amour et l’amitié, qui sont dans l’ensemble des sentiments profonds d’affection de connexion, de dévotion et de confiance, Tger  a su toucher le cœur du public avec des mots authentiques à la fois poétiques et sensuels. « Assise, seule dans ton coin, le chagrin logé dans les recoins de ton âme, la rivière dans les yeux tel un vent impérieux qui caresse la verdure, son absence caresse ton cœur. Hier, entre ces quatre murs, tu fermais la porte de tes yeux, tes lèvres à l’allure d’un colibri se perchaient sur les siennes. L’instant ne voulait pas se remettre à demain. Tes deux mains caressaient la tournure de son corps, ton front, un ciel qui versait les gouttes de liquides salés. Tu tremblais en ce que tu espérais », a-t-il déclamé.

Notons que c’est en 2014 à Pointe-Noire que Tiger ou Germany Galate le Sage a l’état civil a découvert le slam au sein du club d’anglais qu’il fréquentait. A son arrivé à Brazzaville, il a poursuivi sa route en intégrant notamment le Styl’Oblique Brazza, une association des Slameurs et a marqué sa présence dans plusieurs évènements. Sa spectaculaire prestation à la 2e édition du Festival international de poésie urbaine du Congo lui a permis de revenir cette année pour la 3e édition du Slamouv tenue du 15 au 20 avril à Brazzaville sur le thème « Oser l’impossible ».

Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

« Mercredi Air Libre » avec Tiger et Ki-Bongo/Adiac

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