Société : Besoin d’une aide scolaire d’urgence pour des enfants du Grand Kasaï

Samedi 10 Juin 2017 - 15:15

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La violence dans le Grand-Kasaï due aux attaques de milices de Kamwena Nsapu a porté un coup dur aux communautés vivant dans cette partie du pays. Des dégâts humains et matériels ont été enregistrés.

Dans le Grand-Kasaï, le besoin d’une assistance humanitaire est croissant. Selon l’Unicef, plus de cent cinquante mille enfants sont privés ou ont un accès réduit à l’école en raison de cette violence.

Depuis le début des violences en août 2016, fait savoir l’Unicef, des attaques ont endommagé six cent trente neuf écoles primaires et secondaires dans le Grand Kasaï. « De plus, de nombreuses écoles servent aujourd’hui de lieu d’hébergement de fortune pour les déplacés. Certaines infrastructures scolaires sont mêmes occupées par les milices ou des forces combattantes. Face à la violence, les enseignants hésitent à se rendre dans leurs écoles ».

Le Dr Tajudeen Oyewale, Représentant ai de l’Unicef en RDC plaide pour la scolarité des enfants du Grand-Kasaï car, souligne -t-il,  l’école est le lieu indiqué pour les enfants : « Il est essentiel de pouvoir rétablir au plus vite la scolarité des enfants du Grand Kasaï. L’école est un espace privilégié d'apprentissage, de socialisation, de protection et de construction de la citoyenneté. L’école donne aux enfants un cadre de normalité dans des périodes troubles et l’éducation constitue un espoir pour l’avenir de chaque enfant. Par son action éducatrice, l’école porte en elle les ferments de la fraternité, du dialogue et de la réconciliation sociale », fait-il savoir.

« Même si la volatilité de la situation sécuritaire limite l’accès humanitaire, il faut profiter des moments d’accalmie dans certaines zones pour intervenir et pour restaurer l’éducation, », a expliqué le Dr Oyewale qui insiste sur un fait : « Une génération entière risque d’être sacrifiée si rien n’est fait pour apporter une assistance en éducation en situation d’urgence ».

Selon l’Unicef, plus d’un enfant sur dix en âge d’aller à l’école primaire dans le Grand Kasaï a eu sa scolarité interrompue d’une manière plus ou moins longue suite aux violences. Plusieurs écoles de la région ne sont plus opérationnelles depuis plus de 100 jours.

Notons que dans le cadre de son programme de réponse à l’urgence pour le Grand Kasaï, l’Unicef appuie plus de trois mille six cent enfants pour leur permettre de passer le test national de fin d'études primaires, en leur offrant des cours de rattrapage, du matériel scolaire et des uniformes. L'Unicef a également organisé en urgence la formation de 64 enseignants et appuyé la réhabilitation de 24 salles de classe. L'organisation a besoin de 40,2 millions de dollars américains pour sa réponse d'urgence dans le Grand Kasaï.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

l'éducation un droit reconnu à tout enfant

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