Sociétés commerciales : des politiques favorables à un audit général

Lundi 8 Avril 2019 - 19:26

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Dans sa longue tribune à Desk eco, le député national Claudel André Lubaya appuie la démarche pour réunir de précieuses informations sur la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat. Selon lui, la seconde étape visera bien entendu à mettre en œuvre des mesures conservatoires pour les stabiliser.

Le bilan de la réforme des entreprises du secteur public continue à susciter un profond débat au sein de la classe politique - et économique -, tant les résultats sont globalement très mitigés, du moins à ce stade. Une certaine opinion, soutenue par l’élu de la ville de Kananga, Claudel André Lubaya, veut aller plus loin dans les investigations pour évaluer la situation actuelle des entreprises du secteur public. Une tribune attribuée au concerné sous le titre révélateur « Auditer les entreprises publiques et les sortir de la mangeoire politique » montre combien le député national tient à l’application urgente des mesures fortes.

Pour Claudel André Lubaya, le président de la République doit user de tous les moyens en son pouvoir pour diligenter l’audit des entreprises de l’Etat. Les conclusions de cette enquête serviront, poursuit-il, à prendre des mesures conservatoires. Parmi celles-ci, il y a par exemple la suppression des comités de gestion manifestement défaillants et prédateurs, la mise sous surveillance particulière des entreprises publiques et la dépolitisation de celles-ci. Enfin, il est question également de designer des hauts fonctionnaires pour veiller à la mise en œuvre effective des mesures conservatoires ainsi édictées.

Dans sa réflexion, le politique dénonce la politisation à outrance de ces entreprises depuis le dialogue intercongolais de Sun City : « Les entreprises publiques ont été réduites en simple butin partagé entre des politiques au détriment de l’intérêt général et au mépris des principes universels de gouvernance d’entreprise ainsi que des bonnes pratiques qui en découlent », a-t-il décrié. Il parle d’un modèle « ruineux » et « défaillant » qui a montré finalement ses limites au fil des années.   

Mais que peut-on retenir globalement de cette réforme ? D’abord, les résultats sont assez réduits devant le refus du gouvernement de la République à appliquer les différentes lois en vigueur et les résistances intérieures au changement. Parfois, la réforme mise en œuvre a permis de stabiliser progressivement une entreprise publique sans arriver à un réel redressement. D’où cet appel des experts à la poursuite des efforts de redressement pour consolider la tendance amorcée en matière d’amélioration de la gouvernance et d’impact des réhabilitations réalisées.

Laurent Essolomwa

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