Solidarité: une nouvelle ère pour l’Action de solidarité internationale (ASI).

Samedi 24 Janvier 2015 - 0:45

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Nommé « Ndako ya Elikya (maison de l’espoir), le nouveau siège de l’ASI a ouvert ses portes hier en présence des partenaires, autorités locales, associations, ministères, amis et bénéficiaires du projet. Une cérémonie qui a permis aux hôtes de visiter les différents bureaux du centre, de rencontrer l’équipe de l’ASI, et aussi et surtout de discuter avec quelques bénéficiaires en plein travail.

« Aller à la rencontre des filles mineures en situation de prostitution, établir une relation de confiance entre l’équipe et les mineures, en leur offrant une maison d’accueil ou elles peuvent manger, se reposer, se laver, se soigner, les aider à réaliser un projet de vie individuel, les alphabétiser et les éduquer à la santé..» Voilà entre autres quelques missions que l’Action de solidarité internationale s’est assignées en assurant l’insertion socio professionnelle d’environ soixante-dix mineures de 14 à 21 ans en situation de rue et en promouvant l’égalité des genres, en améliorant l’image de la jeune fille dans la société congolaise.

Un objectif qui a été atteint selon Pauline Ducos Coordonnatrice Pays ASI- Congo, dans la mesure où « depuis janvier 2013, soixante dix filles de 14 à 21 ans ont suivi une formation et seulement 11 sont en rupture, c'est-à-dire absentes depuis trois mois. De plus l’ASI accompagne sur Pointe Noire et Brazzaville. A ce jour on retrouve, 140 bénéficiaires en accueil, 45 bénéficiaires en stabilisation, 37 en formation professionnelle, 22 dans l’insertion professionnelle »

Les résultats ont été acclamés par le représentant de l’UNICEF qui a en plus souligné l’importance d’un partenariat entre les deux institutions (ASI et UNICEF) et les autres partenaires notamment le ministère des affaires sociales et de l’action humanitaire qui dispose à ce jour d’un programme relatif à la protection des mineurs. « La responsabilité du gouvernement est de soutenir les ONG qui aident à la réinsertion sociale et professionnelle des mineurs, afin que ce genre d’initiative se pérennise ».

Un idéal qu’ a partagé la représentante de l’union européenne qui a félicité les membres d’ASI d’avoir fait de « Ndako ya elikya », un havre de paix pour toutes ces mineures vulnérables. Elle a aussi par la même occasion encouragé d’autres partenaires à adhérer à ce combat. « Plutôt ces filles seront prises en charge, mieux ça vaudra pour elles », a fait savoir la directrice pour qui l’éducation occupe une place de choix puisque, ajoute-t-elle, « notre ambition est non seulement que ces jeunes filles réussissent, mais qu’elles retrouvent leurs cocons familiaux ».

Heureuse d’accompagner cette association , Total EP et total Congo SA, quant à eux se sont reconnus dans la démarche d’ASI qui consiste en « l’écoute, la solidarité, transversalité et l’audace ». Ils souhaitent donc qu’ASI continue dans cette voie. Une initiative qui prend de plus en plus forme comme l’a souligné Jean Luc Condamne « la réussite de ce projet de vie n’est pas une utopie, elle est bien une réalité au regard des actions initiées tout au long de l’année dernière ». Mais comme l’a indiqué Pauline Ducos, la lutte continue, « nous sommes à la recherche de financement pour ouvrir des maisons d’hébergement collectives car plus la jeune fille bénéficie d’un logement stable, sécurisé et sécurisant, moins elle patine dans la formation ».

 

Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

ASI oeuvre ppour prise en charge des jeunes filles vulnérables au Congo