Sommet régional: Joseph Kabila attendu ce 14 août à Luanda

Lundi 13 Août 2018 - 17:49

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L’évolution de la situation en République démocratique du Congo (RDC), les accords signés au Soudan du Sud pour la paix mais aussi la situation politico-sécuritaire sur le continent occuperont ce mardi l’agenda des chefs d’Etat dans la capitale angolaise.

Luanda sera sous les feux des projecteurs ce mardi à l’occasion du sommet régional qui réunira, autour du président angolais Joâo Lourenço, une belle brochette de ses pairs africains. Sont attendus pour prendre part à cette rencontre, le président gabonais, Ali Bongo; l’Ougandais Yoweri Museveni, le Rwandais Paul Kagame, le Zambien Edgar Lungu , le Congolais Denis Sassou Nguesso et le RD-congolais Joseph Kabila. C’est le ministre angolais des Affaires étrangères, Manuel Agosto, qui, au cours d’une conférence de presse tenue le 10 août, a annoncé la nouvelle de cette réunion de haute portée régionale.

Au menu des discussions, l’évolution de la situation en RDC, les accords signés au Soudan du Sud pour la paix mais aussi la situation politico-sécuritaire sur le continent. C’est autant dire que le Soudan du Sud et la RDC seront au centre des préoccupations. Concernant le Soudan du Sud, il est à noter que ce pays a amorcé une nouvelle ère de paix suite à l’accord du partage de pouvoir conclu entre le président Salva Kiir et l'ex-vice président Riek Machar, lequel a pris effet le 8 août. Comme si cela ne suffisait pas, Salva Kiir est revenu à la charge en publiant un décret présidentiel amnistiant Riek Machar et d’autres groupes ayant pris les armes contre le gouvernement depuis 2013. Un geste fort qui aura permis de remettre le pays sur la voie du développement sur fond d’une véritable réconciliation nationale. Le sommet de Luanda devrait donc faire une évaluation approfondie de la dynamique de paix insufflée au Soudan du Sud en interpellant notamment les deux protagonistes de la crise, Salva Kiir et Riek Machar, à enterrer définitivement la hache de guerre pour promouvoir la paix dont les Soudanais du sud ont grandement besoin.

Quant à la RDC qui vient de créer les conditions de la première alternance politique après la désignation par Joseph Kabila de son dauphin à la présidentielle de décembre 2013, synonyme de sa renonciation à rempiler pour un troisième mandat, elle sera sans doute au cœur des discussions. La RDC, un des pays les plus pauvres d’Afrique malgré ses ressources, n’a jamais connu de passation pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960. Une fierté somme toute légitime pour Joseph Kabila qui, de ce fait, vient d’entrer dans l‘histoire politique de son pays en lâchant du lest là où ses thuriféraires et inconditionnels cherchaient à le pousser à arpenter une voie anticonstitutionnelle.

Alain Diasso

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