Sondage : les personnalités marquantes de l’année 2015

La première rubrique consacrée aux événements, le sondeur retient sur le plan politique trois faits majeurs ayant marqué l’année 2015, à savoir  les événements du mois de janvier (91%), le dialogue national (77%) et la fronde du G7 (48%). Dans le social, 78% des Kinois restent unanimes sur l’amélioration des conditions de paie des fonctionnaires de l’État, contre 74% pour la première récolte de Bukangalonzo, 67% pour la réhabilitation du bateau Kokolo et 56% pour la riposte contre l’épidémie d’Ébola.  

Dans le domaine économique, la stabilité des prix des denrées alimentaires, du taux de change et du prix de la course du transport en commun satisfait 61% des Kinois. Dans la même rubrique, on note le lancement de Congo Airways (58%) et l’achat des locomotives pour la SNCC (54%) alors qu’en sport, le football est resté roi, grâce au sacre du Tout-puissant Mazembe (84%), à la qualification des Léopards au Chan 2016 (72%). La construction des stades municipaux à Kinshasa et en province gagne 68%. L’initiative du ministre des Sports de faire respecter la loi sur le nombre des joueurs étrangers dans les équipes congolaises totalise 54%.

L’opposition en tête

Dans la deuxième rubrique réservée aux personnalités marquantes de l’année 2015, dans son volet Parlement, il se dégage que le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo (74%), a été le grand gagnant de la crise du mois de janvier. Selon le sondeur, il reste aux yeux de l’opinion, le sapeur pompier attitré pour toute situation brulante tandis que des gros efforts sont attendus de la part de son homologue de la chambre basse. De même, les députés et sénateurs de l’opposition sont les mieux cotés au Parlement pour avoir fait obstacle à la modification de la loi électorale. La suite du palmarès donne les députés Delly Sesanga à la deuxième marche avec 60%,  pour ses interventions pertinentes sur la loi électorale et Henri-Thomas Lokondo, à la troisième place avec 54%, pour sa capacité à naviguer à contre courant dans sa famille politique. Le sénateur Mokonda Bonza (51%), les députés Noël Botakile (50%) et Ramazani Shadari (50%) clôturent la liste.

Dans le palmarès de l’exécutif national, le champion incontestable est le ministre du Budget, Michel Bongongo, qui atteint la barre de 72%. Il est suivi du ministre des Transports, Justin Kalumba crédité de 68% à la suite de la reconnaissance de ses actions à impact visible, notamment le lancement des bus dit "esprit de vie" à Kinshasa, les vols commerciaux de Congo Airways et l’ouverture de l’aéroport modulaire. La redynamisation de la diplomatie congolaise avec l’envoi des nouveaux ambassadeurs dans plusieurs pays stratégiques profite énormément au ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda qui gagne 67%. Son homologue de la Santé publique, Felix Kabange suit avec 63% consécutifs notamment à la riposte contre les épidémies d’Ébola et de choléra.

Dans ce même registre, le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi (61%), est plébiscité à la suite de l’importance que le gouvernement attache à la protection sociale pour tous. Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Théophile Mbemba, clôture la liste avec 54%.

En pleine confiance

En province, seules les provinces non modifiées et celles dont les anciens gouverneurs ont été nommés commissaires spéciaux ont été considérées. Dans l’ensemble, quatre gouverneurs ont marqué positivement la population au niveau de leurs provinces respectives. En première position, Jacques Mbadu Nsitu, surnommé « le bâtisseur » dont les actions au Kongo Central lui attirent l’estime de la population tant au niveau local que national. Il se pointe à la première position avec 76% d’opinions favorables, suivi du commissaire spécial Ngoyi Kasanji du Kasai Oriental qui totalise 67% grâce notamment à la lutte contre le tribalisme et autres antivaleurs qui freinent le développement de sa province.

Avec 59%, Julien Paluku fait également partie des gouverneurs plébiscités. Le sondé lui reconnaît le mérite d’avoir percé dans une province sous menaces permanentes des milices.  Ils en veulent pour preuve la construction d’un bâtiment administratif pour la mairie de Butembo. Il est classé troisième avec 53% d’opinions favorables. Par contre, la cote du gouverneur de Kinshasa a connu un grand flop à la suite de l’affaire de la voirie urbaine qui a empesté les rues de la capitale. Les bouchons constatés dans la partie ouest de la ville-province lui sont imputés à la suite de l’absence de solution à la réhabilitation du tronçon rond Point Ngaba-UPN.

Les champions des entreprises

Pour la deuxième fois consécutive Anatole Kikwa, directeur général de l’Ogefrem vole la vedette à ses paires des entreprises publiques.  Son année 2015 a été marquée par une nouvelle série d’actions, notamment la  réhabilitation des locaux de l’Ogefrem situés à l’immeuble Botour à Kinshasa, locaux abritant, à ce jour, le centre médical de l’entreprise équipé en matériels et laboratoire moderne. Les sondés soulignent également le lancement des travaux de construction des bureaux de l’antenne de l’Ogefrem à Lufu au Kongo central ainsi que de la résidence du chef d’agence. Anatole Kikwa est posté à la première marche et obtient 72%. Il est suivi du bâtisseur Tshikuya, directeur général de l’INPP, qui engrange une série des réalisations dont le centre de formation de la 11^e rue Limete et d’autres chantiers en cours. La population lui reconnaît un fort management qui lui permet de rafler des financements pour le compte de l’INPP et lui attribue une cote de 68%.

Classé troisième, Kimbembe Manzunga de la SCPT réalise 61%. À son actif, le lancement réussi du bateau Kokolo, le train spécial Kinshasa-Matadi, la réhabilitation de la gare centrale de Kinshasa, le toilettage financier de la SCPT et l’apurement des arriérés de salaires des travailleurs avec effet direct sur la paix sociale au seins de l’entreprise.

À la quatrième marche se pointe Agnèce Moad de l’Institut national de sécurité social (Inss) avec 58% d’opinions favorables, pour la lutte contre la fraude par l’instauration d’une carte biométrique, le rapproche des pensionnaires des centres de paiement, la régularisation du paiement de salaire et la réhabilitation de l’hôtel Palace de Kisangani. Elle connaît un accroissement de 3% comparativement à 2014.     

L’ex-Ocpt en forme

La surprise dans ce rapport vient du Directeur général de la SCPT ex-OCPT qui fait parler d’un canard boiteux longtemps oublié. Il a réussi a remonté la pente de cette entreprisse par sa restructuration et sa réorganisation adaptée à la révolution de la modernité. Les sondés notent également la création d’un cadre permanent des concertations avec le personnel, la révision du barème salarial, la relance de la poste et des émissions des timbres et l’ouverture des boites postales ainsi que la connexion des operateurs des télécoms à la fibre optique. Il est crédité de 53%.   

Une nouvelle fois, Florent Ibenge revient dans le classement sportif de l’année avec 69% d’opinions favorables, malgré un recul dans l’opinion observé au troisième trimestre de l’année 2015. Grâce à l’engouement créé autour de son équipe, « Renaissance », l’évêque Pascal Mukuna fait une entrée remarquable avec un plébiscite de 53% pour sa détermination à se frayer un chemin dans la cour des grands.

Le secteur religieux reste sous la coupe des Églises de réveil où Moïse Mbiye 57% prend la tête de la locomotive. Pasteur et chantre, le jeune dirigeant de l’église Cité Béthel a volé la vedette à tous ses ainés. Il est suivi de Léopold Mutombo Kalombo du ministère AMEN 52%, soit une chute des 3% comparativement à 2014,  du pasteur François Mutombo 51%, Roland Dalo 51%, Jean-Oscar Kiziamina Kibila et Malela Longi dite « maman 100 jours » qui font tous 50%.