Soudan du Sud : Ban Ki-moon réclame un embargo sur les armes

Mardi 12 Juillet 2016 - 18:00

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Après avoir dénoncé vivement la reprise des combats ces derniers jours à Juba, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé le 11 juillet le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer un embargo immédiat sur les armes au Soudan du Sud et à prendre des sanctions ciblées supplémentaires contre les responsables qui entravent la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Devant la poursuite des violents combats, le patron de l’ONU a aussi exhorté le Conseil de sécurité à renforcer la mission de l’ONU en la dotant d’hélicoptères de combat. Peu avant, le Conseil de sécurité avait invité les pays de la région à fournir encore des Casques bleus à la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), forte actuellement d’environ 12.000 hommes.

« La reprise des combats est scandaleuse. C’est un nouveau revers. Elle aggrave les souffrances du pays. Elle tourne en ridicule les engagements pris en faveur de la paix », a déploré Ban ki-moon, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, à New York.

Le secrétaire général a tout particulièrement condamné les meurtres de deux chinois, soldats de la paix de la Mission des Nations unies, dont les camps et sites de protection des civils à Juba ont été pris pour cible lors de la reprise des combats dans la capitale entre soldats de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) et de l’APLS dans l’opposition.

Il a également condamné fermement les attaques aveugles contre des civils, précisant que des milliers d’entre eux ont fui leurs domiciles et notamment trouvé refuge dans les deux camps de la Minuss à Juba.

« Les dirigeants du Soudan du Sud ont une fois de plus abandonné leur peuple. Rarement un pays aura gaspillé aussi rapidement autant d’espoir », a dénoncé le chef de l’ONU, constatant l’échec des dirigeants du pays et appelant à ce que justice soit faite pour les atrocités commises au Soudan du Sud depuis 2013.

« Ce ne sont pas seulement les dirigeants qui doivent rendre des comptes, mais toute la chaîne de commandement, y compris les chefs du personnel et autres fonctionnaires, complices de la violence », a-t-il dit.

Par ailleurs, le secrétaire général a exhorté le président Salva Kiir et le premier vice-président Riek Machar à désamorcer les violences et à ordonner à leurs troupes respectives de regagner leur caserne.

« Quand un gouvernement ne peut pas ou ne veut pas protéger son peuple, et quand les parties semblent uniquement résolues à s'enrichir et gagner du pouvoir au détriment de leur peuple, la communauté internationale a la responsabilité d’agir », a dit le secrétaire général de l’ONU.

Depuis quelques heures, un retour au calme a été observé. Le cessez-le-feu annoncé après quatre jours de combats entre forces loyalistes et ex-rebelles dans la capitale Juba a été respecté.

Yvette Reine Nzaba

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