Soudan du Sud : le président Salva Kiir ouvre un dialogue national

Mardi 23 Mai 2017 - 13:58

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Dans le but de mettre fin à la guerre civile au Soudan du Sud, le président sud-soudanais, Salva Kiir, a annoncé le lundi 22 mai, un cessez-le-feu unilatéral en lançant un dialogue national, un processus controversé qui n’inclut pas son rival, Riek Machar.

 

« Je déclare une nouvelle fois un cessez-le-feu unilatéral effectif à partir d’aujourd’hui, pour que nous puissions créer l’environnement nécessaire à un dialogue inclusif », a déclaré le chef de l’Etat sud-soudanais pendant une cérémonie en présence de son allié, le président ougandais Yoweri Museveni. « Tout le monde est invité à participer au dialogue national sauf Riek Machar », a-t-il précisé. « Si Riek Machar venait, il causerait une nouvelle guerre à Juba. Mais s’il a une délégation de gens en qui il a confiance, qu’il les nomme pour qu’ils viennent à Juba. Nous garantissons leur sécurité. », a poursuivi le président, qui a averti que l’armée régulière gardait « le droit de se défendre ».

En décembre dernier, Salva Kiir avait annoncé ce dialogue et s’était également engagé à déposer les armes, sans que cela se concrétise sur le terrain. L’opposition avait salué cet appel, mais exclut d’y prendre part.

Ce processus de dialogue national censé permettre de rétablir la paix, renouvelé par le président soudanais, a été officiellement initié par la prestation de serment des 94 membres du comité chargé de le mettre en œuvre.

« Je veux que le comité conduise des consultations aussi larges que possible pour permettre aux Sud-Soudanais d’exprimer leurs opinions et leurs aspirations à restaurer la paix dans leur pays », a dit Salva Kiir.

Après de violents affrontements en juillet 2016 à Juba, qui avaient signifié l’échec d’un accord de paix signé en août 2015, Riek Machar a fui le pays et est depuis exilé en Afrique du Sud.

Le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile, deux ans et demi après son indépendance. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,5 millions de déplacés. Il avait été amorcé par des combats entre des unités rivales de l’armée, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par la rivalité à la tête du régime entre Salva Kiir et Riek Machar, l’ancien vice-président du Soudan du Sud.

Nestor N'Gampoula

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