Souvenir : l'association Catley rend hommage à Tabu Ley Rochereau

03-12-2016 15:47

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Le Club des amis de Tabu Ley (Catley) a organisé une cérémonie de recueillement, le 30 novembre, à l'occasion de la commémoration des trois ans de la disparition de l’icône de la rumba congolaise et un des plus grands artistes africains, Tabu Ley Rochereau. L’activité s’est déroulée au siège de ce club situé au quartier Siafoumou dans l'arrondissement 5 Mongo Mpoukou.

Né le 13 novembre 1940 en République démocratique du Congo (RDC), c’est le 30 novembre 2013 que le chanteur, auteur-compositeur et arrangeur, Pascal Emmanuel Sinamoy, alias Tabuley Rochereau, s’est éteint à Bruxelles en Belgique après avoir mené une des carrières musicales internationales les plus nobles et les plus grandes. «Nous sommes là pour commémorer ce triste évènement. Que les fanatiques, mélomanes et sympathisants de l’artiste aient une pensée pieuse pour lui», a indiqué Adley Tati, chargé de la communication du Catley, dès le début de la cérémonie.

Dans le portrait de l’artiste, présenté par Joseph Loemba Makosso, président du Catley, on a pu retenir qu’outre ses talents exceptionnels de chanteur auteur-compositeur et arrangeur, Tabu Ley Rochereau a aussi été un grand formateur (Papa Wemba, M’bilia Bel et Sam Mangwana figurent parmi ses élèves) et un sentimentaliste qui a su faire rêver les femmes à qui il accordait une grande place dans ses chansons et dans sa vie.

Créateur de la grande formation musicale African Fiesta Flash en 1965, premier artiste africain à se produire dans la salle mythique Olympia de Paris (France) avec ses danseuses baptisées Les rocherettes en 1970, Tabu Ley a eu le mérite d’avoir apporté des innovations dans la Rumba congolaise avec, par exemple, l’introduction de la batterie (genre pop ou rhythm'n'blues) qui lui donna un air de modernité. Ses innovations et sa danse Soum djoum lancée depuis Dakar (Sénégal) inspira de nombreux chanteurs et conduisit à la création de plusieurs groupes. Ses premières compositions remontent à 1950 avant le début de sa carrière musicale en 1956 dans l’orchestre African jazz avec le grand Joseph Kabasélé, alias «Grand Kallé».

Une projection des clips de l’artiste (chansons intitulées Karibu, Adios Théthé et Ekeséni) réalisés à Brazzaville par le général Norbert Dabira et des extraits du concert Koffi Olomidé chante Tabuley (avant la mort de l’artiste) et l’hommage à Tabu Ley par Koffi Olomidé (après sa mort) a eu lieu pendant la cérémonie de recueillement. Présent à l’activité Alphonse Nkala, directeur départemental du Livre et de la Lecture publique, a estimé que Tabu Ley est un artiste talentueux qui a su hisser haut les couleurs de la musique africaine dont les jeunes chanteurs devraient s’inspirer. Pour lui, cette cérémonie est une occasion de montrer la grandeur de Tabu Ley et de son art : «Il sublimait et élevait l’âme à travers sa musique qui était sa vie. Il servait son art avec beaucoup d’amour et de passion et c’est ce qu’il a transmis à ses élèves comme Papa Wemba. Il a su montrer aux gens que le musicien n’est pas un voyou», a-t-il dit confiant son admiration et son respect pour l’artiste qu’il a côtoyé.  

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Les membres du Catley lors de la cérémonie de recueillement / crédit photo Adiac 2-Joseph Loemba Makosso pendant la cérémonie d'hommage à Tabu Ley

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