Sportissimo. Ruffin Bakouetana décidé à ressusciter le cyclisme à Brazzaville

Jeudi 4 Avril 2019 - 21:32

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Sport mécanique pratiqué à ciel ouvert, appelant à la mobilisation des ressources matérielles, financières et humaines colossales, le cyclisme est bien à Brazzaville depuis des lustres. D’aucuns se souviennent de sa présence sur les artères de la capitale, à l’occasion des 11es Jeux africains, baptisés jeux du centenaire, en juillet 2015. Depuis lors, aucune compétition de cyclisme n’a plus été organisée. Est-ce pour autant que ce sport doit disparaître de la circulation sur les artères de Brazzaville ?

Ancien champion du Congo, Ruffin Bakouetana, à la tête de la ligue départementale de cyclisme de Brazzaville depuis 2017, a essayé, en 2018, avec des épreuves éliminatoires aux sprints intermédiaires, de défendre son premier mandat en reconnaissant que le cyclisme était devenu une faucille et qu’avec sa reconduction, il va ressusciter du tombeau. Ainsi voudrait-il, pour son second mandat 2019-2021, frapper à toutes les portes, en commençant par le maire de Brazzaville en vue d’envisager des pistes de relance de cette discipline des masses, même organisée sous forme populaire avec les VTT (vélo tout terrain) et les vélos dits « Kinga » ou « Toleka ». L’implication des maires d’arrondissement sera aussi au programme de ce projet de relance du cyclisme dans la ville de Brazzaville.

Certaines ambassades, dans le cadre de la coopération avec la République du Congo, seront contactées pour venir au chevet du moribond en réveil. La relance de cette discipline ne vaut son pesant d’or qu’avec la contribution des sponsors, à travers leurs produits publicitaires. Les entreprises intéressées contribueront donc à la beauté du spectacle du cyclisme qui réside dans sa caravane à travers les artères du circuit où les spectateurs, amassés de part et d’autre le long des routes,  encourageront les compétiteurs.

Si certains pays ont attiré l’attention sur le plan continental et mondial par la pratique de ceratines disciplines sportives, le cyclisme en a fait autant pour la France avec le Tour de France, chaque mois de juillet de l’année. Une compétition internationale qui rivalise avec la Coupe du monde de football. Le Burkina-Faso fait parler de lui à travers le cyclisme ; il en est autant, ces dernières années, pour le Rwanda, l’Afrique du Sud qui alignent leurs coureurs dans les classiques européens, sans oublier l’Erythrée qui fait sensation sur le continent avec ses cyclistes. La République du Congo, en l’absence des vélodromes pour l’organisation des courses sur piste, ne manque pas d’infrastructures appropriées. Elle peut lancer aussi son tour qui partirait de Pointe-Noire jusqu’à Ouesso, par exemple, et vice versa, avec le transbordement là où le circuit devient une épreuve impraticable.

Brazzaville peut une fois de plus exhumer "Le challenge Hugues Ngouélondélé" qui, autrefois, mettait en compétition les stars du vélo des deux villes capitales les plus proches du monde : Brazzaville et Kinshasa. La ligue, avec les maires d’arrondissement, peuvent initier des courses en circuit fermé dans chacune des municipalités. Là où les routes feront défaut comme à Mfilou, une course en nocturne le long de la corniche ne manquera pas de drainer plus de touristes à ce merveilleux site pour le régal des yeux. La ligue de Brazzaville, avec la participation de ses huit clubs : Bindika, Agir sport, Avatar, Millénaire, Emergence, Jeunes unis, Yemn sport, Cyclo cross, sera-t-elle à mesure de faire oublier aux Congolais les déboires enregistrés dans d’autres disciplines sportives pratiquées dans le pays ?

Il suffit aux dirigeants de se doter d’une imagination créatrice pour refaire la beauté du spectacle du vélo comme à l’époque de Fulgence Massamba et consorts de glorieuse mémoire.

Pierre Albert Ntumba

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