Sports : Papy Niango évoque le contrat de Florent Ibenge

Lundi 6 Août 2018 - 18:15

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Le ministre des Sports et loisirs a tenu un point de presse, le 4 août, au stade des Martyrs, sur les questions brûlantes dans son secteur. Aussi s’est-il penché sur le contrat à renouveler ou non du sélectionneur de l'équipe nationale seniors, la disqualification des équipes de football, de rugby et de judo, etc. de la RDC aux troisièmes Jeux africains de la jeunesse organisés du 18 au 28 juillet, à Alger.

Le sélectionneur des Léopards est en fin contrat depuis février 2018, après quatre ans passés à la tête du staff technique national. La Fédération congolaise de football association (Fécofa) a pris l’option de prolonger son contrat. Mais l’administration des Sports n’a visiblement pas adhéré au choix de son organe technique. Ainsi, Ibenge travaille depuis pratiquement sept mois sans contrat. Pour Papy Niango, la Fécofa doit évaluer la prestation et dégager le bilan de prestation de Florent Ibenge avant un éventuel renouvellement de son contrat. Papy Niango a, à cet effet, prononcé des phrases assez dures. « Si mes prédécesseurs ont eu pour copains des dirigeants, membres des staffs techniques de nos équipes nationales, moi je n’ai pas de copain. On sert tous la République, on n’a pas besoin d’états d’âme. On ne sert pas l’État avec des individus selon leurs visages. On sert la République avec des énergies qui peuvent faire fonctionner la machine de l’État…», a-t-il déclaré. « Qui peut dire que moi je n’aime pas Ibenge ? Le problème n’est pas celui-là. On a besoin d’une évaluation de l’équipe nationale A. On veut une évaluation technique et non des rapports des politiciens…», a-t-il insisté.

Et d’annoncer : « Dans les jours qui viennent, je serai en face de la Fécofa. Dans un mois, on a un match, mais j’attends aussi l’évaluation de notre staff. Suivant mon instruction, le secrétaire général à écrit à la Fécofa en novembre 2017 et j’ai reçu de la part de la Fécofa un compte rendu d’une réunion mais l’évaluation je ne l’ai pas eue. J’attends l’évaluation du sélectionneur principal, son adjoint et tout son  staff technique. Ce n’est pas un péché. Je l’exige. C’est au profit de nous tous de savoir ce qu’a  fait Ibenge par rapport à son contrat. Qu’est-ce qu’il a manqué ? Comment peut-on faire mieux ? Ce n’est pas seulement pour la Fécofa, même pour moi aussi ».

Le ministre a aussi parlé de la rémunération du sélectionneur payée trimestriellement. Il a affirmé s’être engagé à payer les salaires de novembre, décembre et janvier, alors que le contrat expirait en février. Il a ajouté : « Je fais aussi l’engagement de payer les mois de février, mars, avril et mai. J’avais intégré dans mon engagement la prise en charge du staff technique pour le match amical au Nigeria. Ibenge a lui-même signé pour être payé pour six mois, y compris trois mois d’extra contrat, parce que contrat ou pas, nous nous sommes retrouvés dans une forme de ’quasi contrat’. Il a presté au Nigeria hors délai de son contrat. Par bonne foi, moi-même j’ai ordonné qu’il soit payé, malgré qu’il est sans contrat. Il a fait son travail, s’il n’a pas eu son argent, ce n’est pas de ma faute ».

À propos de la succession de Florent Ibenge par Claude Makelele ou Christian Nsengi Biembe comme l’indiquent certaines informations,  Papy Niango a rétorqué : «Je ne connais pas Mekelele. Je n’ai pas son numéro de téléphone, on ne s'est jamais vu. J’ai vu Nsengi Biembe une seule fois en Belgique, il est venu me parler de son expérience, de son encadrement pour la jeunesse ».

Le retard des Congolais aux Jeux d'Alger 2018

Le patron du sport congolais a également évoqué les Jeux africains de la jeunesse à Alger, surtout l’arrivée tardive des athlètes congolais de certaines disciplines, entraînant leur disqualification. Certes, la RDC a terminé douzième avec douze médailles dont deux en or mais ces disqualifications ont été la tache d’huile qui fait transparaître le désordre caractérisant les voyages de délégations sportives pour des compétitions internationales.

Et pour se justifier alors que l’on pointe un doigt accusateur en sa direction, Papy Niango a directement chargé le secrétaire général du Comité olympique congolais (COC), Herman Mbonyo, qu’il tient pour responsable de cette situation. Pour le ministre des Sports, le secrétaire général du COC a violé les règles en adressant une correspondance portant transmission de la liste des athlètes présélectionnés pour les Jeux d’Alger et de Buenos aires (Argentine) aux autorités gouvernementales, en lieu et place du président du COC ou de ses adjoints pourtant présents à Kinshasa. Cette correspondance aurait été la raison du retard dans l’établissement des ordres de mission et la délivrance des passeports de service aux athlètes. «Un secrétaire général d’une fédération ne peut jamais écrire une lettre au ministre. C’est ça le principe de gestion. Il n’a pas qualité de saisir l’autorité ministérielle. Même le président de Fédération ne peut pas saisir l’État de sa propre signature. C’est de l’anarchie. Le secrétaire général n’écrit que dans le corps, communiqué, etc.  Si on ne connaît pas les règles, on ne dirige pas », a tempêté Papy Niango. Et d’expliquer : « Au départ, le budget de ces Jeux africains était de 2 000 300 $, de la détection des athlètes, formation et participation. Mais, à la fin, ils n’ont pas eu cet argent. Pourquoi ? C’est de leur faute, il y a eu du désordre ». L'on attend certainement la version des faits du secrétaire général du COC, Herman Mbonyo.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Le ministre des Sports et loisirs, Papy Niango

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