Taekwondo : le bilan annuel de la fédération nationale jugé positif

Mercredi 18 Juin 2014 - 17:51

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les responsables de la Fédération congolaise de la taekwondo (Fécotae) estiment avoir accompli un travail encourageant en un an d’exercice malgré d’énormes difficultés. Retour sur les activités annuelles réalisées par la structure…

La Fécotae a tenu parole en réalisant une bonne partie de ses promesses de campagne. « Une fois élu, vous constaterez un grand changement dès la première année », promettait le président de la fédération pendant la campagne pour la conquête de la présidence. Son serment électoral allait en effet dans le sens de redorer le blason du taekwondo congolais qui, selon lui, battait de l’aile. Il était question d’organiser des stages de formation pour les athlètes, entraîneurs, arbitres… Son agenda prévoyait plusieurs autres activités et réformes pour atteindre l’objectif fixé. Avec un tel programme, Stanislas Mbys a conquis le cœur des taekwondoins qui l’ont porté à la tête de la Fécotae le 14 mai 2013. L’urgence de la préparation des compétitions, notamment les Jeux africains de l’année prochaine, l’a obligé à rapidement passer à l’acte.

La formation…

Aussitôt élu, le nouveau bureau de la Fécotae a amorcé l’organisation des stages technico-tactiques à l’endroit des athlètes, entraîneurs, arbitres et d’autres officiels techniques. Des formations réalisées dans l’objectif d’élever le niveau technique et d’améliorer leurs performances dans les compétitions qui pointent à l’horizon. Pour ce faire, des experts venus de France ont rallié Brazzaville. Ainsi, du 13 au 17 février, Me Goma-Kamba, ceinture noire 4e dan, a dirigé un stage dans la ville capitale. Un autre expert, Me Kamba Bouanga, l’avait précédé. Plusieurs partenariats ont été noués avec les pays les mieux outillés en la matière pour peaufiner la formation des compétiteurs. Ainsi, en décembre 2013 à Washington, l’ancien entraîneur de l’équipe olympique des États-Unis, Me John Cho, a exprimé sa disponibilité à accompagner la fédération dans sa démarche, lors d’une entrevue avec le président de la Fécotae en présence du directeur technique de l’équipe américaine, Me Patrice Romaric.

L’acquisition du matériel…

La formation des athlètes ne peut être efficace sans matériel de compétition approprié. La Fécotae a donc mis la main à la poche pour s’offrir un plastron électronique (en plus de plusieurs autres plastrons ordinaires(, des aires de combats standardisés (tatamis), des paos utilisés pour les exercices de frappe en vue d’accroître la précision et la puissance, des raquettes, des tenues de combat… « Les équipements permettent d’améliorer nos performances », estimait le capitaine des Diables rouges, Néhémie Moutsemo. « Sans matériel nous ne pouvons pas préparer les athlètes aux grandes compétitions », soulignait le président de la Fécotae.

Les compétitions…

Les Diables rouges de taekwondo ont pris part à une seule compétition internationale : la cinquième édition de la Coupe d’Afrique centrale disputée au Tchad. Les Congolais ont brillamment défendu les couleurs du pays. Lors de cette compétition, les dix Diables rouges alignés ont remporté dix médailles. Soit une médaille par athlètes. Quatre d’entre eux ont reçu de l’or, deux ont obtenu la médaille d’argent et les quatre autres se sont contentés des médailles de bronze. Les arbitres congolais ont également officié pour les combats. Une grande première. Au championnat national, plusieurs talents, venus de l’intérieur du pays, se sont révélés ainsi que lors de la compétition locale, le Trophée des champions. La performance des taekwondoins au Tchad donne de l’espoir pour les prochaines échéances.

En rappel, le ministre des Sports et de l’Éducation physique a été décoré par la fédération mondiale de la discipline grâce au travail que réalise la Fécotae. C’était précisément en décembre dernier qu’Ahmed Fouly, le vice-président de la WTF, a gratifié Léon Alfred Opimbat d’une médaille de l’Ordre du mérite.

Les difficultés rencontrées…

L’actuelle fédération n’a pas hérité de grand-chose de l’ancienne structure. À part des dettes et des documents administratifs. Pas de matériel. Sur le plan organisationnel, les ligues n’étaient pas structurées. Le manque de participation aux compétitions les années antérieures a coûté cher à la Fécotae, puisque c’est pour cette raison que le Congo a été rétrogradé par la fédération mondiale, perdant son droit de vote. « C’est la plus frustrante des difficultés endurées », a expliqué le secrétaire général adjoint de la Fécotae, Thomas Moutala. La Fécotae a également connu d’énormes difficultés financières, car dans un premier temps, elle a financé les stages et d’autres activités.

Ce qui est sûr, c’est que la Fécotae a encore du travail à faire dans la préparation des échéances sportives à venir. Les Jeux africains en premier lieu, où il est question d’empocher les médailles pour honorer le pays. « Le pays d’abord », soulignent souvent les taekwondoins dans les compétitions. La fédération devra donc persévérer dans l’effort.

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre des Sports félicitant le président de la Fécotae (© Adiac).