Talangaï / Brazzaville : la population arrête un manipulateur des installations électriques

Gardé au Commissariat central de la Tsiemé, ce manupilateur illicite des installations électriques publiques, auteur présumé de plusieurs branchements pirates, a été présenté le 2 mai à la presse par les responsables de la SNE qui ont ensuite visité le transformateur « Adoua », situé au 86 de la rue Lampama. Des jeunes inciviques, dont d’autres sont encore en cabale, sont, en effet, selon les témoignages, responsables des coupures répétées d’électricité dans ce quartier. Ils étaient consultés chaque fois par la population en cas de problème d’électricité. Cette bande distribuait et interrompait le courant à son gré.

Dans son cas, Élie Chirryl Arvel Kiba, qui a été surpris en flagrant délit, a nié certains faits qui lui sont reprochés. Il a cependant reconnu  avoir manipulé le transformateur de la rue Lampama le 1^er mai. Pour Arsène Bouity, chef de service technique à la Sne, ces inciviques causent beaucoup de dégâts sur les différents transformateurs à Talangaï et ailleurs. Revenu au niveau du transformateur pour le constat, Arsène Bouity a regretté les vols perpétrés. « Vous avez vu qu’il y a des équipements qui ont été volés par des inciviques qui se sont permis de travailler en lieu et place de la Sne. Ils font un travail non conforme. Les surcharges constatées sont occasionnées par des branchements pirates sur notre réseau. Ce qui a fait brûler le transformateur. »

Certains inciviques avaient déjà été appréhendés comme l’a expliqué le chef de service technique de la Sne. « Ils reconnaissent les faits et avouent qu’ils ont appris le métier d’électricien pour certains dans des entreprises de la place et d’autres ont déclaré être des électriciens. Nous allons faire un travail d’ensemble pour les repérer et notre service de répression de solde repérera les clients pirates », a-t-il promis. 

Tout en saluant l’action menée par la population du quartier 65, la Sne demande à la population brazzavilloise d’être vigilante et de dénoncer tous les autres délinquants qui travaillent sur le réseau électrique. Arsène Bouity a précisé que les agents de la Sne envoyés sur le terrain doivent se munir d’un ordre de mission signé par un chef hiérarchique. « S'ils n'en sont pas porteurs, la population ne doit pas leur autoriser d’entrer dans nos installations, ni de monter sur les poteaux électriques et réaliser des travaux quelconques. », a martelé Arsène Bouity.

Entre temps, la SNE s'active pour remplacer les équipements endommagés. Satisfait du travail qui se réalise, Jean-Pierre Ngassaki, chef du quartier, a dit son regret : « Ce n’est pas normal qu’un transformateur nouvellement installé dans le quartier pour pallier les multiples coupures soit manipulé par n’importe qui. Comment les agents de la SNE pouvaient-ils remettre la clé du transformateur à ce jeune ? »