Tanganyika : plus de cinquante mille personnes déplacées

Mardi 27 Décembre 2016 - 20:41

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Selon une dépêche de l’ONG catholique  Caritas, la cité de Manono, dans la province de Tanganyika, au sud-est de la RD Congo, accueille actuellement environ plus de cinquante mille déplacés, fuyant les attaques répétées des membres d’un groupe de pygmées à la suite d’un conflit foncier.

 

Ces déplacés vivent dans les conditions qui les exposent aux maladies et aux intempéries. Face à cette situation, l’abbé Alain Kabange, directeur du Bureau diocésain de justice et paix (CDJP) lance un SOS en faveur des déplacés tout en déplorant la passivité de la Monusco. « Nous, en tant qu’Église catholique, nous demandons d’abord aux autorités nationales et provinciales compétentes d’assurer la protection des personnes et de leurs biens. C’est triste que la population meurt sous le regard passif de l’armée et de la police », a dit l’abbé Alain Kabange, directeur de la CDJP. Ce dernier a aussi déploré la passivité des Casques bleus de la  Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), qui se seraient retranchés dans leur base lors de cette attaque.

Les déplacés ne bénéficient pas d’une bonne prise en charge médicale, les médicaments faisant défaut.  « L’hôpital de Manono est débordé. Il y a  également un manque criant de médicaments essentiels pour faire face à cette urgence »,  fait remarquer le prêtre catholique.

En outre, Kanteba, village situé à 10 km de Manono, a aussi été attaqué tandis qu’un mouvement de panique s’était emparé de la population de Luba. Tous fuient vers la Cité de Manono, avec ses cinquante mille déplacés sur une population estimée à cent mille habitants. D’où ce SOS que lance Mgr Kwanga pour des mesures de protection de la population et une aide humanitaire d’urgence pour toutes ces victimes.

 

Aline Nzunzi

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